Le tribunal de grande instance de Paris a fixé à 100.000 euros l’indemnité que l’État devra verser aux découvreurs de la grotte Chauvet et aux anciens propriétaires du terrain pour le «mobilier» qui s’y trouve.
Une indemnité à partager par moitié entre découvreurs et anciens propriétaires des lieux
Un nouvel épisode judiciaire de la grotte Chauvet
Les trois découvreurs de la grotte et les propriétaires du terrain revendiquaient des millions d'Euros pour ce qu'on appelle le mobilier de la grotte. c'est à dire les crânes et ossements retrouvés à l'intérieur. La justice leur a accordé de l'argent, mais beaucoup moins que ce qu'ils espéraient.
Cette décision judiciaire apparaît donc comme une nouvelle déconvenue pour les propriétaires du terrain qui ont été expropriés et qui estimaient que les objets contenus dans la grotte valent 1,5 millions d’euros, tandis que les découvreurs, qui en revendiquent la propriété, les évaluent à 2,3 millions d’euros.
«Plus l’État a des intérêts à acquérir un bien, moins la valeur pour celui qui est dépossédé est importante», a observé mercredi 31 octobre Me Marc Sabatier, avocat des découvreurs.
Pour lui, les 50 000 euros alloués à ses clients alors que la France propose l’inscription du site au patrimoine mondial de l’Unesco ne représentent pas une juste indemnité: «ça fait désordre…»
Le site préhistorique candidat au patrimoine mondial de l'Unesco
Rappelons que la grotte Chauvet, la plus ancienne datée à ce jour, a été découverte à Vallon-Pont-d’Arc le 18 décembre 1994 par trois Ardéchois : Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire.
Candidat au patrimoine mondial de l'Unesco, le site préhistorique de la grotte Chauvet sera d'ici fin 2014 accompagné d'un exceptionnel espace de restitution pour permettre au grand public d'en découvrir toutes les richesses. Car la grotte abrite des peintures rupestres âgées de 25 000 à 37 000 ans. Occupée par des ours des cavernes, puis alternativement par des animaux et des hommes, elle compte de nombreux vestiges archéologiques.