Sevil Sevimli, étudiante franco-turque scolarisée à l'université Lyon 2, devait comparaître lundi 19 novembre devant la justice turque, à Bursa, en raison de ses liens supposés avec une organisation d'extrême gauche interdite.
Le tribunal vient de reporter son procès : prochain audience le 16 janvier 2013 . A l'issue de deux heures de débats, la cour de Bursa a une nouvelle fois rejeté la demande de levée du contrôle judiciaire de la jeune femme. Sevil Sevimli n'est pas autorisée à quitter le territoire turc... A Belleville, la déception de sa famille et des membres de son comité de soutien est immense.
L'étudiante, qui fêtera ses 21 ans la semaine prochaine, risque jusqu'à 32 ans de prison. Depuis l'audience du 26 septembre, la jeune femme est en liberté surveillée mais n'a pas été autorisée à quitter la Turquie. Arrêtée en mai, elle a passé plusieurs semaines derrière les barreaux.
A la veille du procès de l'étudiante, la mobilisation ne faiblit pas ...
Dès vendredi 16 novembre, le comité de soutien de l'étudiante a affiché un grand portrait de Sevil devant l'université Lumière sur les quais du Rhône. Une installation sur les grilles du bâtiment historique de Lyon-2. Dimanche 18 novembre, veille du procès, nouvelle action : une manifestation a été organisée à Lyon par le comité de soutien de la jeune étudiante. La manifestation a rassemblé des membres de sa famille, de la communauté turque, des étudiants et amis de la jeune fille, étudiante en licence de communication. Parmi les soutiens, Jean-Luc Mayaud, président de l'université Lyon-2 qui a décidé de faire le déplacement en Turquie pour assister au procès de l'étudiante devant la cour d'assises de Bursa.