Assises du Rhône: L'ex n°1 du tennis francais au secours de Régis de Camaret

Nathalie Tauziat, ex-numéro 1 du tennis francais, a pris hier la défense de Régis de Camaret qui comparaît pour viols devant les assises du Rhône. Elle dit "ne jamais avoir vu un geste sexuel intentionnel envers qui que ce soit "

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Nathalie Tauziat, ex-numéro 1 du tennis français, a pris mardi la défense de Régis de Camaret devant les assises du Rhône où l'ancien entraîneur est jugé pour des viols commis il y a vingt ans sur des anciennes stagiaires mineures. "Je n'ai rien à reprocher à M. de Camaret, il m'a menée là où j'ai toujours rêvée d'être, et je ne l'ai jamais vu avoir un geste sexuel intentionnel envers qui que ce soit", a assuré à la barre Nathalie Tauziat, 45 ans, qui a repris avec lui un club de tennis dans les Landes. "Je le considérais comme mon deuxième père", ajoute celle qui grâce à lui est passée du classement 15/3 à son arrivée en 1981 au tennis club des Marres de Saint-Tropez,où il était entraîneur à une place "dans les 10 meilleures joueuses du monde" en 2001.

Sur la défensive, elle assure "ne pas avoir de conflit avec Isabelle Demongeot"."Je vous raconte ce que j'ai vécu", dit-elle après que le président de la cour lui eut lu ses déclarations aux enquêteurs. Elle assurait alors que l'ancienne N°2 du tennis français avait porté plainte "par vengeance contre Camaret et indirectement contre elle", sa rivale.

Seules deux jeunes femmes, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune, sont parties civiles dans ce procès, les autres plaintes, dont celle de Mme Demongeot, tant prescrites.
"Pensez-vous que Stéphanie Carrouget qui l'accuse de l'avoir violée vous vise?", lui demande alors l'avocate de cette partie civile.
"Non, je pense que non", concède-t-elle.
Mais concernant les viols dénoncés par Isabelle Demongeot elle assure: "Je n'ai pas de preuve, je ne parle pas tant que je n'ai pas de preuves".  "Je n'ai jamais entendu dire qu'il avait des problèmes de pédophilie", assure-t-elle, malmenée par les avocats des parties civiles. Et de marteler avec aplomb: "Je n'ai jamais rien vu et je ne peux pas affirmer qu'il y ait des victimes", alors qu'on lui oppose les "plaintes déposées isolément et à des dates éloignées".

Auparavant, un ancien ami d'enfance de l'accusé a expliqué à la barre qu'il avait dû retirer sa fille du tennis-club au bout de sept mois, à sa demande, car elle avait appris que "Camaret couchait avec des filles". Mais il renonce alors à demander des explications à Camaret. Son épouse enverra toutefois une lettre en 1989 à Jean-Paul Loth, ancien directeur technique national de la Fédération française de Tennis. Cité comme témoin, M. Loth a reconnu avoir reçu ce courrier "signalant des faits compromettants au centre et qui me demandait d'agir". Il assure avoir répondu que cela "nécessitait le retrait immédiat de la fille et une plainte au procureur".
Mais il ne pouvait rien faire, le tennis-club des Marres étant une structure privée, sans lien avec la FFT.

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