La manifestation organisée par les opposants au Lyon-Turin s'est dispersée dans le calme hier soir. La police a intercepté un groupe de protestataires équipés de tuyaux metalliques, de masques à gaz et de fumigènes.
Les manifestants opposés au projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin validé lundi lors du sommet France-Italie à Lyon, se sont dispersés dans le calme dans la soirée après avoir passé l'après-midi place des Brotteaux et avoir été bloqué sur place par la police.
La préfecture a confirmé la dispersion dans le calme peu après 19h30, mais a annoncé qu'une cinquantaine de personnes avaient été interpellées dans la journées, pour avoir détenues des armes (couteaux, coups de poing américain, des pavés ou de l'essence servant à confectionner des cocktails molotovs artisanaux) notamment.
Selon la préfecture, les manifestants avaient été autorisés à se rassembler place des Brotteaux à Lyon, mais pas à défiler, d'où l'important dispositif policier tout autour pour les contenir, pendant le sommet franco-italien qui réunissait François Hollande et Mario Monti.
Les 12 cars Italiens qui étaient péniblement arrivés à Lyon après avoir été bloqués par les autorités à deux reprises, à la frontière à Modane et à côté de Lyon, sont aussi repartis, a précisé Emmanuel Coux, un des porte-paroles de la coordination opposée au Lyon-Turin.
Calme au départ, le rassemblement a réuni au plus fort de la journée environ 600 à 800 personnes, parfois dans une ambiance tendue, mais sans débordements. "On ne nous laisse pas sortir. Les Italiens sont remontés dans le car pour rentrer chez eux et on nous retient dans cette place comme des prisonniers", avait déploré plus tôt dans la soirée M. Coux.
Selon Olivier Cabanel, opposant depuis 20 ans à la LGV et porteur d'un projet alternatif, "notre mouvement est celui de citoyens responsables, on demande à l'Etat de ne pas gaspiller les deniers publics", ce projet étant selon eux "inutile et démesuré" et risquant de coûter 30 milliards d'euros au final.
Un nombre impressionnant de policiers et de gendarmes avaient bouclé le quartier, le rassemblement ayant aussi été survolé en permanence par un hélicoptère. Selon Daniel Ibanez, membre de la coordination des opposants au Lyon-Turin, les opposants à la LGV ont renoncé à se rendre en délégation franco-italienne à la préfecture dans l'après-midi, comme initialement prévu, pour protester contre le blocage des cars italiens.