Une centaine de personnes rassemblées sur le quai A de la gare de Vichy, lundi soir, pour protester contre la suppression de l'arrêt dans la cité thermale du train Intercité "Le Volcan" qui quitte Paris à 18h à destination de Clermont-Ferrand.
Le 10 décembre coïncidait avec un changement dans les horaires des liaisons entre Paris-Bercy et Clermont-Ferrand. Le train direct au départ de la capitale à 17h ne l'est plus, et il le devient à 18h. Une modification qui ravit les usagers clermontois mais qui a le don de mettre en colère ceux de l'Allier. Et pour cause, pour rejoindre Moulins ou Vichy, il faut désormais prendre les Intercités de 17h ou 19h à Paris.
"Société Nationale des Coups Foireux"
Les manifestants présents lundi soir dans la gare vichyssoise ont crié leur colère et l'ont affichée sur des banderoles. L'une demandant du "respect" quand l'autre assimilait la SNCF à la "Société Nationale des Coups Foireux". Parmi la foule, il y avait des acteurs du monde culturel et associatif, des commerçants, des usagers et des élus locaux de gauche comme de droite. Malgré les divergences d'opinions politiques, le discours était identique.
Jean-Claude Mairal, l'ancien président communiste du Conseil Général de l'Allier, parle de "mépris" de la part de la SNCF dans cette décision de supprimer les dessertes de Nevers, Moulins et Vichy par le train de 18h, craignant que "l'Allier devienne un département de seconde zone". Quelques minutes plus tard, c'est Claude Malhuret, le maire de Vichy et président de l'association Signal d'Alarme, qui prenait la parole. Il a affirmé être "solidaire des Clermontois dans leur besoin d'avoir une liaison directe depuis Paris à 18h", toutefois il ne pensait pas pour autant que "que le train qui dessert Nevers, Moulins et Vichy soit supprimé".
71% de passagers pour Clermont-Ferrand
La SNCF qui peut se retrancher derrière les statistiques de fréquentation des trois trains de l'après-midi. En effet, un peu plus de 71% de voyageurs ont un billet à destination de Clermont-Ferrand dans les trois Intercités qui quittent Paris en direction de l'Auvergne à 17h, 18h et 19h. C'est aussi le discours tenu par René Souchon, le président de la Région Auvergne, à qui les élus de l'Allier reprochent parfois une absence de solidarité.
Pour calmer la colère des bourbonnais, la SNCF s'est vue suggérer une idée: programmer un train au départ de Paris, quelques minutes après le Volcan de 18h, qui s'arrête dans les gares autrefois desservies. Sans réponse favorable à cette requête, les manifestants ont promis de revenir, et tous les jours s'il le faut!