La survie de la maternité de Valréas était examinée hier devant la Cour administrative d'Appel de Marseille. Le 12 mai 2010, le tribunal administratif avait ordonné la réouverture, cette fois le rapporteur public s'y oppose.
Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Marseille a demandé lundi l'annulation du jugement du tribunal administratif de Nîmes qui s'était prononcé en 2010 en faveur du maintien de l'activité de la maternité de Valréas (Vaucluse). En 2009, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait décidé de la fermeture du service.
La magistrate a estimé que les 2 obstétriciens avec lesquels fonctionnait cette maternité, n'étaient pas en nombre suffisant pour assurer la sécurité des parturientes ; et balayé les arguments du Comité de sauvegarde de la maternité. Pour elle, si certaines communes sont à plus d'une heure et quart de route des maternités d'Avignon et de Montélimar (Drôme), les mères peuvent y être acheminées en hélicoptère.
De son côté, Me Jacques Pertek, l'avocat du Comité de sauvegarde de la maternité et du Collectif des mamans, dont une quinzaine de représentants étaient venus à la cour d'appel, a estimé à l'audience que la maternité de Valréas qui en 2008 avait accouché "332 bébés" dans "un bassin de vie de 60.000 habitants" entre le Vaucluse et de la Drôme, fonctionnait normalement avec deux obstétriciens "mais aussi de nombreux contractuels" permettant d'assurer la continuité du service.
Après la décision de première instance, l'Agence Régionale de Santé Paca avait signé l'autorisation de réouverture de cet établissement pour cinq ans.