Atari ,le pionnier du jeu vidéo a déposé son bilan hier soir, lâché par son premier actionnaire américain. C'est la fin de l'aventure pour la maison mère Atari SA, anciennement Infogrames SA.
Atari, pionnier du jeu vidéo et inventeur du mythique Pong, a dû se résoudre à jeter l'éponge lundi, après avoir été lâché par son premier actionnaire et prêteur BlueBay, en dépit d'une restructuration drastique menée laborieusement depuis quelques années. Devancée de quelques heures à peine par ses filiales américaines, la maison mère française Atari SA (anciennement Infogrames SA) a annoncé en début de soirée son dépôt de bilan.L'entreprise de jeux video, née à Lyon, et reprise par des financiers américains n' a pas su faire faire fructifier le catalogue et le savoir faire des équipes d' Infogrames.
ATARI SA a indiqué avoir été "informée par son actionnaire de référence et principal créancier" BlueBay (29% du capital et des droits de vote) qu'"aucune solution n'a été trouvée à date" pour la cession de sa participation dans Atari, et qu'il "ne peut plus continuer à la soutenir".
Les filiales américaines cherchent par cette procédure à "s'émanciper du fardeau financier structurel de leur holding française" et à se procurer des fonds pour leur croissance future, essentiellement dans le domaine des jeux numériques mobiles. Elles espèrent être aidées dans leur tentative d'émancipation par un financement de 5,25 millions de dollars apporté par le fond Tenor Capital.
Dans son communiqué publié à Paris, Atari souligne qu'elle "a cruellement manqué des moyens nécessaires au développement de son activité", et ce après avoir pourtant "enregistré un résultat opérationnel courant positif en 2010/11 et 2011/12 et réduit son passif et ses engagements hors bilan "d'environ 130 millions d'euros".
Fin décembre, la maison-mère avait préparé les esprits à la fin de l'aventure Atari en déclarant ne plus pouvoir compter sur de nouveaux financements de BlueBay. Le titre d'Atari, dont la capitalisation boursière atteint à peine 25 millions d'euros, a été suspendu lundi à la Bourse de Paris, à la demande de la société.