D.Batho, ministre de l'écologie a apporté aujourd'hui son soutien à la filiére photovoltaïque en visitant l'usine "Photowatt" à Bourgoin Jallieu."Il faut, dit-elle, donner un coup d'arrêt aux destructions d'emplois."Mais le subventionnement des panneaux européens reste contestable.
La ministre de l'écologie est en déplacement durant deux jours dans les Alpes.Delphine Batho a débuté son voyage officiel jeudi matin chez "Photowatt" à Bourgoin Jallieu pour encourager la filière photovoltaïque française menacée par la concurrence des panneaux asiatiques.A Bourgoin-Jallieu, la ministre a souligné l'importance de donner des "perspectives de commandes à ces entreprises" afin de "donner un coup d'arrêt aux destructions d'emplois".
Sa visite intervient juste avant l'entrée en application de nouveaux tarifs bonifiés pour ceux qui auraient investi dans des panneaux de fabrication française ou d 'origine européenne. La mesure principale, annoncée au début du mois, consiste à bonifier de 5% à 10% les tarifs auxquels EDF rachète l'électricité d'origine photovoltaïque en France lorsque les cellules ou les panneaux sont d'origine française ou européenne.
"Il s'agit de mesures d'urgence attendues pour mettre un coup d'arrêt aux destructions d'emploi et soutenir la filière photovoltaïque dans l'attente des conclusions du débat sur la transition énergétique. Nous devons maintenir notre outil industriel pour les énergies renouvelables", a insisté la ministre.
Ces nouvelles dispositions apparaissent néanmoins susceptibles d'être contestées devant les tribunaux ." Ce dispositif pourrait en effet subir les foudres de la justice, comme l'a souligné la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans un avis également publié jeudi.Une fragilité juridique assumée par le gouvernement. Mme Batho avait indiqué début janvier que le gouvernement était prêt à "prendre ce risque" pour sauver les emplois de la filière photovoltaÏque française . "L'alternative, c'est une forme de renoncement", avait alors fait valoir Delphine Batho.