Une structure pour lutter contre les addictions en Haute-Loire

En Auvergne, trois établissements privés sont spécialisés dans le traitement des dépendances. Un traitement très difficile. On estime qu'un tiers des patients pourra s'en sortir. Les deux autres tiers rechuteront ou continueront à recevoir des soins.

Ils s'appellent Clément, Nadya, Olivier ou encore Jacques. Leur point commun : l'addiction. Clément, 22 ans, souhaite en finir avec la toxicomanie. Pendant 4 ans, l'héroïne a rongé sa vie. Après avoir pris conscience du danger de cette addiction, et consulté son médecin, Clément a accepté de suivre un séjour de sevrage à la clinique du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire. La clinique dispose en effet d'un service addictologie, où l'on s’occupe principalement des problèmes d’alcoolisme, de tabagisme et de drogue. 


A partir de quel moment est-on addicte, ou dépendant ?

"J'arrêterai demain !", "Ce n'est pas le bon moment !", "J'arrête quand je veux". Beaucoup de dépendants nient leur addiction, et essayent de se rassurer. Il y a toujours de bonnes raisons pour nier la réalité de l'addiction. Car on ne devient pas addict par sa propre volonté. Beaucoup d'alcooliques, de fumeurs, ou de toxicomanes sont devenus dépendants au fur et à mesure des années. Selon le Docteur  Michel Mazzega, médecin chef de la Clinique du Chambon-sur-Lignon, le comportement addictif se révèle "quand on arrive pas à dire non à un produit alors que vous en avez assez pour avoir des tas d'ennuis. Et que malgré ces ennuis, vous continuez à en consommer."

Le traitement de l'addiction

Le traitement se déroule en plusieurs étapes. Il est à la fois individuel et collectif. Objectif des infirmiers et des intervenants : essayer de faire prendre conscience à leurs patients que leur problème est avant tout une maladie. Et que comme toute maladie, l'addiction se soigne. Le personnel de santé présente aux patients les effets de leur addiction sur leur quotidien mais aussi sur leur santé. Ateliers théâtre, sport, ballades à pieds, tous les moyens sont bons pour tenter de faire revivre ces nouveaux abstinents, leur faire prendre conscience des bienfaits de leur sevrage sur leur corps, et leur redonner confiance en eux.

Evidemment, un traitement médicamenteux - adapté à l'addiction de chacun - est prescrit tout au long du séjour aux patients. Plus on est motivé, plus les chances de guérison sont grandes. Toutefois, on ne guérit jamais vraiment de son addiction. On parle plutôt d'une "abstinence". La différence entre les deux termes est très importantes. Car si l'abstinent n'a pas une motivation suffisante, la moindre rechute peut lui être fatale.


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©INA


Pour en savoir plus sur les comportements addictifs et leur traitement

Site de l'Association Nationale de Présention en Alcoologie et Addictologie 

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