Vincent Descoeur, le président du conseil général du Cantal, ne décolère pas. Selon lui, les nouveaux critères de la péréquation vont amputer les finances de son département de 4 à 6 millions d'euros. Le président craint de ne pouvoir maintenir tous les investissements prévus sur le département.
C'est un amendement voté en dernière lecture du projet de loi de finances pour 2013 qui est à l'origine d'une levée de boucliers des départements ruraux.
En clair, les règles de fonctionnement de la péréquation ont été changées au profit des départements les plus peuplés.
Pour les départements moins peuplés, comme le Cantal, cela devrait se traduire par un manque à gagner de plusieurs millions d'euros, d'où la colère du président Descoeur.
Le mois dernier, le sénateur du Cantal, Pierre Jarlier s'était lui aussi attaqué à la machine infernale des fonds de péréquation.
Le 22 mars, lors d'une session extraordinaire, Vincent Descoeur a prévu d'alerter l'ensemble de ses collègues conseillers généraux sur cette situation qui risque de remettre en cause de nombreux projets départementaux.