Le chef chamaliérois, Jacky Delalande, vient de faire son entrée dans le cercle très fermé des Maîtres Cuisiniers de France. La caste des chefs d'exception lui a ouvert ses portes il y a quelques jours. Dans la même catégorie qu'une certaine Anne Sophie Pic. Excusez du peu.
C’est dans la catégorie des Chefs patrons de leur établissement en France que Jacky Delalande vient de recevoir le prestigieux diplôme de Maître Cuisinier de France.
Lui, le chef Breton de naissance depuis 46 ans et Auvergnat d’adoption depuis 5 ans, depuis qu’il a racheté un restaurant en liquidation judiciaire, rue du Pont de la Gravière. Un quartier peu commerçant de Chamalières.
Un pari osé, voire fou, lui diront certains.
« O gré des saveurs », il choisit alors de revisiter au quotidien une carte raffinée à prix doux. Il met en valeur des produits de saison choisis chaque jour au marché. Il travaille essentiellement avec les commerçants et producteurs locaux. Et ça marche…
Un palmarès étonnant
Le vice-champion de France de desserts, œnologue averti, commence alors à rafler tous les labels. Même les plus difficiles à décrocher, comme le label qualité tourisme et le label handicap et tourisme, seul restaurant du Puy-de-Dôme à détenir ces 2 titres.
Jacky Delalande est référencé dans tous les guides gastronomiques. Une Toque au Gault et Millau, une étoile au Bottin Gourmand. Un sacré palmarès.
Mais depuis son arrivée à Chamalières, c’est le diplôme de Maître Cuisinier de France qu’il vise. Il s’y prépare durant plus de 4 ans. Et aujourd’hui, parrainé par Régis Marcon et Gérard Marquoin, voilà qu’il réalise son rêve.
Que représente pour vous ce titre de Meilleur Cuisinier de France ?
Pour moi, c’est l’aboutissement de ma carrière. Je précise qu’il ne s’agit pas d’un concours, mais d’un titre qui est le plus important de tous car il symbolise la reconnaissance de nos pairs et de l’Etat. Mais aussi la reconnaissance d’être un vrai formateur pour les apprentis.
Est-ce que ce titre va changer quelque chose pour vous ?
Ce qui est sûr, c’est que je ne vais pas changer ma façon de travailler. Ni mes prix. Je continuerai à essayer de promouvoir au mieux mon métier et la gastronomie française. Avec un peu plus de pression peut-être, car nous sommes désormais contrôlés en permanence et au moindre faux pas on saute.
Qu’est-ce que vous attendez de ce titre ?
Une vraie notoriété dans le monde entier. La possibilité d’échanger avec des confrères aussi prestigieux que Paul Bocuse, ce qui vient de m’arriver. J’attends aussi des retours au niveau de la clientèle. J’aimerai pouvoir toucher une autre clientèle. Celle qui vient juste pour voir. Je pense notamment aux curistes.
Est-ce qu’on va vous voir dans des émissions de télé réalité comme certains de vos confrères ?
Je ne pense pas. On me l’a déjà demandé mais jusqu’à présent j’ai toujours refusé.
Quel est votre prochain défi ?Peut-être le concours de Meilleur Ouvrier de France qui manque à mon palmarès. Mais plus qu’une autre récompense, je rêve de pouvoir pousser les murs pour agrandir mon restaurant. Mais ça, c’est impossible. Alors pourquoi pas déménager ? Mais toujours dans le Puy-de-Dôme.
Maitre Cuisinier de France : le Top pour les Chefs
C’est l’un des titres les plus convoités par les Chefs de France et du monde entier.
Créée en 1951 sous le nom de l’Association des Maîtres Queux, la structure devient Association des Maîtres Cuisiniers de France en 1967.
C’est elle qui délivre cette distinction prestigieuse.
A l’heure actuelle, elle regroupe près de 300 chefs répartis sur l’Hexagone, les Dom Tom ainsi que dans le monde entier.
Tous réunis sous le slogan « La bannière la plus étoilée du monde ».
En Auvergne, ils sont 5 désormais :
1 en Haute-Loire : Régis Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid,
3 dans l’Allier : Jacky Morlon à Montluçon, Pierre-Yves Lorgeoux à Vichy, Jean Luc Sanguillon à Reugny,
1 dans le Puy-de-Dôme : Jacky Delalande à Chamalières.