Cruelle désillusion pour l'ASM qui a perdu en finale de la H Cup face au RC Toulon (16-15) après avoir pourtant dominé la rencontre. Au coup de sifflet final, Thomas Domingo n'a pas pu retenir ses larmes et Julien Bonnaire sa colère.
A Dublin, malgré une incroyable domination, Clermont termine (une nouvelle fois) sur la seconde marche. Pourtant, elle lui tendait les bras cette coupe d'Europe mais on n'échappe pas à son destin aussi facilement et même si, en 2010, l'ASM a enfin remporté un titre de champion de France, 2013 a rappelé au club son triste passé de finaliste. Dans l'Aviva Stadium, tout le monde pensait que la messe était dite quand Brock James inscrivait, moins de cinq minutes après Napolioni Nalaga, le deuxième essai clermontois. Les Auvergnats avaient alors le match en main et menaient de neuf points (15-6) jusqu'à la révolte toulonnaise. C'est d'abord le capitaine anglais, Jonny Wilkinson, qui remettait ses joueurs dans le match en marquant une pénalité avant que sur un turn-over, Delon Armitage parte inscrire un essai fatal aux espoirs clermontois de dominer l'Europe.
Clermont n'aurait "jamais dû perdre ce match" a dit Julien Bonnaire à l'issue de la rencontre. Quand on regarde les statistiques de cette finale, on ne peut pas lui dire qu'il a tort. L'ASM a marqué plus d'essais que son vainqueur, a possédé le ballon 68% du temps, affiche un taux d'occupation du camp adverse de 75%. Mais ça n'a pas suffit.
La douche froide sur la place de Jaude
A Clermont-Ferrand, sur la place de Jaude, la pluie avait épargné les 40 000 supporters venus regarder la rencontre sur un écran géant. 40 000 supporters qui ont, néanmoins, pris une douche froide alors qu'ils pensaient que la malédiction des finales perdues était de l'histoire ancienne. Dépités pour la plupart, ils ont très vite déserté l'endroit avec l'espoir affiché de revenir le 1er juin pour, cette fois-ci, hurler de joie une fois le bouclier de Brennus gagné. Pour cela, il faudra que les joueurs de Vern Cotter se relèvent vite de cette cruelle désillusion européenne.
A Dublin, c'est la douche irlandaise
Ils sont restés dignes mais la plupart étaient au bord des larmes après une partie qu'ils n'imaginaient pas perdre. Les milliers de supporters, membres de la désormais célèbre Yellow Army, qui avaient fait le déplacement sont repartis de Dublin déconfits alors qu'ils rêvaient d'une grande fête.