Au lendemain du premier sacre européen du RC Toulon, vainqueur 16 à 15 de l'ASM Clermont Auvergne en finale de la H Cup à Dublin, la presse s'étonne de l'issue de la rencontre. Pour beaucoup d'observateurs, la défaite clermontoise est incompréhensible, et pourtant...
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Et d'un coup les –ici, ici, c'est Toulon !- se sont élevés dans l'Aviva Stadium" écrit David Opoczynski dans Le Parisien. S'il y a bien une chose sur laquelle, dans son ensemble, la presse est unanime dimanche matin, c'est sur l'improbable défaite clermontoise en finale de la coupe d'Europe de rugby. Tous les observateurs se demandent comment le favori a pu laisser à ce point filer la titre et rester en rade face à Toulon (16-15).
"Imperdable !" titre La Montagne, dimanche matin. Pour Valéry Lefort, "l'ASM a chuté au pire moment, et surtout à celui où on s'y attendait le moins" et "la sérénité qui avait fait la force et l'admiration de ce groupe" s'est envolée. Cette défaite "n'est pas sans rappeler de vilaines habitudes pour un club qui reste visiblement pendu à ses vieux démons" renchérie Valéry Lefort rejoint sur ce point par Arnaud Coudry (Sport24) pour qui "Clermont voit ressurgir ses vieux démons" et "cette encombrante étiquette de -losers magnifiques-".
"Clermont est KO debout" pour Sylvain Labbé qui écrit dans Rugbynews que l'ASM "va avoir tout loisir de ruminer l'improbable scénario qui, ce samedi, à Dublin, a conduit l'équipe de Vern Cotter à perdre une première finale de H Cup qui lui tendait pourtant les bras".
"Toulon est renversant" d'après Stéphane Colineau (JDD) et a réussi un "hold-up façon petit Chicago" face à "la plus belle cylindrée européenne du moment". Quelques lignes plus loin, il souligne le travail des Toulonnais qui ne se sont jamais avoués vaincus. "Quelle est la part de hasard quand le même genre de succès, fait de ténacité et de discipline, se répète en quart de finale (Leicester), en demi (Saracens) puis en finale de la même compétition ?" s'interroge-t-il.
Dans le journal L'Equipe, Pierre-Michel Bonnot répond en partie : "Clermont s'est enivrée de sa propre facilité, écrit-il, jusqu'à ces dix minutes de surchauffe fatales où Toulon a réussi à l'attirer sur le roc de ses convictions défensives". Dans les colonnes du quotidien sportif, Richard Escot en remet une couche et demande comment on peut "perdre un match quand on mène de neuf points à la 48ème minute, après avoir inscrit deux essais". Et d'apporter la réponse dans la foulée : "trop de fautes de main, de choix individuels au détriment de passes en situation de surnombre offensif ont nui à l'efficacité auvergnate" analyse-t-il avant de conclure en soulignant ce qui peut être un des défauts de cette belle machine clermontoise à qui il reproche "un peu de suffisance, aussi, à l'heure de jeu".
Dans Rugbyrama, Julian Vicente rend à César ce qui lui appartient : "une discipline rigoureuse, du combat autour des rucks et un Jonny Wilkinson à 100% (encore une fois!), il n'en fallait pas plus à Toulon pour devenir champion d'Europe".
Le mot de la fin, c'est à Pierre Bourduge qu'il revient. Dans les colonnes de La Montagne, il se demande comment on peut "aimer ce jeu où le meilleur est loin d'être certain de l'emporter, où l'on peut avoir les plus belles statistiques du monde, posséder le ballon deux fois plus que l'adversaire, occuper son territoire pendant 75% du temps et, finalement, s'incliner par la fameuse –plus faible des marges-". Pierre, c'est justement pour cela qu'on l'aime !
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters.
Notre politique de confidentialité