Malgré deux essais de Nalaga et Brock James contre un pour Armitage, Clermont s'incline en finale de la coupe d'Europe de rugby contre le RC Toulon, 16 à 15. Toulon devient le troisième club français à remporter la compétition après Brive et Toulouse.
A l'issue d'une rencontre stressante du début à la fin, tant pour les joueurs que pour les supporters des deux équipes, le RC Toulon a remporté la coupe d'Europe de rugby avec un tout petit point d'écart en battant l'ASM Clermont Auvergne 16 à 15.
C'est Morgan Parra qui a ouvert le score en première mi-temps sur une pénalité à la troisième minute. Il faudra attendre une dizaine de minutes avant de voir Jonny Wilkinson lui répondre. Ensuite ? Rien ou peu de choses. Dans le dernier quart d'heure de cette première période, les Clermontois tentent d'accélérer à plusieurs reprises mais en vain. Leurs offensives sont toujours ponctuées par une faute qui rend le ballon aux Toulonnais. Il n'y a que Brock James qui parvienne vraiment à franchir tous les rideaux défensifs en tapant un ballon au pied qu'il va lui-même aplatir en limite de zone d'essai. Trop limite selon l'arbitre qui, aidé par la vidéo, refuse logiquement l'essai à l'ouvreur clermontois qui a aplati, certes, mais sur la ligne de fond, considérée comme hors des limites du terrain.
Dans les arrêts de jeu de cette première mi-temps, le même Brock James tente un drop, mais il voit son ballon contré. Les deux équipes retournent aux vestiaires sur le score de 3-3.
L'ASM a été la plus offensive des deux équipes jusque là mais Franck Azéma, au micro de nos confrères de France 2, regrette l'impatience de ses joueurs. De leur côté, les toulonnais résistent bien aux assauts auvergnats mais ne se montrent pas particulièrement vaillants en attaque.
"La guerre des nerfs"
Alors qu'Olivier Azam venait de dire que ça irait mieux pour Toulon en deuxième mi-temps, Napolioni Nalaga ne laisse à personne le temps de reprendre ses marques sur le terrain et sur la première attaque clermontoise, à peine revenu des vestiaires, il part aplatir en coin malgré le retour de Delon Armitage (8-3). L'essai n'est pas transformé par Parra.
Une poignée de seconde plus tard, Jonny Wilkinson réduit l'écart sur sa deuxième pénalité de la partie (8-6). Alors qu'à la pause, Franck Azéma parlait de "guerre des nerfs" entre les deux équipes, on a le sentiment que le break leur a fait du bien et qu'elles jouent plus libérées. Surtout l'ASM.
Dès lors, c'est la panique côté RCT. L'ASM monopolise le ballon et continue de faire le siège du camp toulonnais. Dans les tribunes, le traditionnel "ici, ici, c'est Montferrand" retentit. Il faut dire que la Yellow Army a débarqué en force à Dublin. On estime à plus de 6 000 le nombre de supporters auvergnats qui ont fait le déplacement en terre irlandaise contre 2 000 varois.
Jonny Wilkinson redonne un peu d'espoir aux supporters toulonnais en réussissant une nouvelle pénalité à la 60ème minute. Le capitaine anglais ramène son équipe à 6 points des Clermontois (15-9). Quelques instants plus tard, Fernandez-Lobbe récupère le ballon après une percée de Wesley Fofana, il sert Delon Armitage qui part seul à l'essai, en n'oubliant pas de chambrer Brock James au passage. Wilkinson transforme et le RCT mène pour la première fois de la partie (15-16).
Clermont ne s'avoue pas vaincue et continue d'attaquer mais les offensives sont avortées à cause de fautes trop nombreuses qui rendent le ballon à Toulon. Les minutes s'écoulent et le RCT se rapproche de son premier sacre européen, 21 ans après avoir gagné son dernier trophée.
C'est chose faite après une ultime attaque clermontoise. Toulon devient championne d'Europe pour la première fois de son histoire et succède au Leinster. L'ASM, elle, a gagné tous ses matchs pour arriver en finale, comme Northampton en 2011. Et comme les Anglais, elle a échoué.
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