La prise d'otage de Valence s'est donc achevée hier soir par l'arrestation du forcené par le GIPN et la libération de la victime,en vie. Un tir de flash-ball a neutralisé l'agresseur.Cet homme confus voulait qu'on lui tire dessus.On vous raconte ici ce qui s'est passé dans ce huis clos.
La prise d'otage avait commencé à 14h30 lundi dans une entreprise de construction du quartier Thabor à Valence, où travaillait la jeune femme.
Armé de deux couteaux, l'homme se retranche au fond d'une longue pièce avec son otage, la tenant serrée contre lui et la menace de lui trancher la gorge. Deux policiers de la BAC de Valence, arrivés rapidement sur place, pénètrent dans la pièce. Mais ils ne peuvent intervenir pour ne pas mettre en danger la vie de la jeune femme. Le preneur d'otage leur intime l'ordre de ne pas bouger. Il a dressé un barrage à l'aide de chaises et de tables devant lui et sa victime.
Alors que personnel de l'entreprise est évacué et qu'une unité du GIPN prend place sur le site, les négociations, menées notamment en présence du Procureur de la République, Antoine Paganelli, et de représentants de la préfecture, échouent. Elles se prolongent pendant plusieurs heures.
"Le preneur d'otages n'a à aucun moment expliqué sa motivation, tenant des propos confus et affirmant pour seule exigence : "tuez-moi, tuez-moi". A un moment, il exige la présence de "casqués" - des membres du GIPN - dans la pièce et deux d'entre eux, armés, peuvent rejoindre les deux policiers de la BAC déjà présents. C'est l'un de ces deux tireurs d'élite qui place le tir qui lui permet de neutraliser l'agresseur. Le forcené est atteint au front par un tir de flash-ball, tiré d'une dizaine de mètres. Après avoir été médicalisé sur place, il est transporté à l'hôpital de Valence.
La libération de l'otage, l'ancienne compagne du forcené, âgée de 27 ans, intervient donc peu après 22h40. Elle aussi est hospitalisée à Valence. Légérement blessée à la cuisse par un coup de couteau, ses jours ne sont pas en danger.
Le procureur de la République de Valence a salué mardi "le très grand professionnalisme" de l'intervention des policiers.