Le ministre du travail et de l'emploi, Michel Sapin, souhaite que soient étudiées "sans attendre" les mesures à prendre après la récente décision de la justice concernant l'entreprise Aubert et Duval aux Ancizes. Cette aciérie devra en effet être classée en site "amiante"
Après des années de combat juridique, la cour administrative d'appel de Lyon a classé, le 7 mai dernier, l'usine du Puy-de-Dôme en site amiante. Ce qui implique que 400 salariés devraient pouvoir partir en pré-retraite. En effet, cette décision, contre laquelle l'Etat a indiqué qu'il n'introduirait aucun recours, enjoint le Ministère du travail et de l'emploi à ouvrir, de fait, droit au dispositif de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante.
Pour examiner cette décision, Michel Sapin a reçu, mardi 4 juin, la députée Christine Pirès-Beaune, accompagnée de plusieurs parlementaires: Jean-Paul Bacquet, André Chassaigne, Jacques-Bernard Magner, Alain Néri , Odile Saugues et Jean-Yves Gouttebel, le président du Conseil général du Puy-de-Dôme.
A cette occasion, le ministre a annoncé qu'il allait, sans attendre "missionner le préfêt de la Région Auvergne pour rencontrer tous les acteurs afin d’étudier dans le détail les mesures à mettre en œuvre qui permettront, en premier lieu, le départ, dans les meilleures conditions, des salariés remplissant les critères et d’autre part, d’apporter tout le soutien nécessaire à l’entreprise pour que l’activité actuelle et l’emploi sur le site soient pérennisés"
Dans un communiqué, la députée Pirès Beaune précise qu'elle a proposé au ministère de recourir, à titre dérogatoire, à des contrats de génération. Une demande que ce dernier va étudier.