Le rapport Duron ,portant sur les grands projets d'avenir de la France dans les prochaines décennies prévoit de reporter la construction de plusieurs lignes TGV,dont la réalisation du tronçon manquant Rhin/Rhône.En revanche, il donne la priorité au noeud ferroviaire de Lyon et à sa gare TGV
Le rapport Duron abandonne le "tout TGV" . Il met l'accent sur une priorité : l'entretien du réseau existant.
Les branches Ouest et Sud de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône sont repoussées à un "horizon lointain", après 2050. Comme l'A51 entre Gap et Grenoble, entre autres.Le contournement ferroviaire de Lyon et le grand contournement autoroutier de Lyon ,l'autoroute A45 entre St Etienne et Lyon devront attendre 2030 .
En revanche ,la commission Duron accorde la priorité au noeud ferroviaire de Lyon ,symbolisé par l'engorgement de sa gare TGV de la Part Dieu. La commission recommande ainsi d'investir dans de grands "noeuds ferroviaires",destinés à désengorger les gares centrales de Paris ,Lyon et Marseille : "Des chantiers ingrats mais nécessaires"...
La commission, dirigée par le député PS du Calvados Philippe Duron, a revu à la baisse les ambitions de l'Etat qui figuraient au Schéma national des infrastructures de transport (Snit), fort de 70 grands projets pour une enveloppe de 245 milliards d'euros sur 25 ans.Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a approuvé ce constat, estimant dans une interview à L'Usine Nouvelle que le rapport "fait un diagnostic précis de nos besoins de transports".
Une philosophie, deux scénarios
Ce réseau (routes, rail et ports), jugé "de haute tenue" par la commission, se dégrade depuis plusieurs années. Le rapport propose de mettre 25 à 30 milliards d'euros sur la table d'ici à 2030, quoi qu'il arrive, pour assurer sa régénération. Une fois cet entretien garanti, la commission esquisse deux scénarios.- Le premier scenario ne prévoit pas d'augmentation du budget de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France. Entre huit et 10 milliards d'euros seraient alors investis pour financer un nombre réduit de grands projets.
- Le second scénario, "plus ambitieux", affecte entre 28 et 30 milliards d'euros aux grands projets à l'horizon 2030.
Le rapport doit être présenté en juillet devant les commissions parlementaires.