Un des trois gendarmes qui a trouvé la mort mardi 2 juillet sur le massif du Mont-Blanc n'a pas été retrouvé et les recherches reprendront dès que les conditions météo le permettront
Trois sous-officiers de gendarmerie de l'Ardèche, âgés de 29, 33 et 44 ans ont trouvé la mort lorsque leur cordée a dévissé, ils ont fait une chute d'environ mille mètres.
Deux des corps de la cordée ont été découverts au pied de la face Nord de l'Aiguille du Midi (3.842 mètres) à 21H30. La gendarmerie ne souhaite pas préciser lequel des trois gendarmes est toujours recherché.
"La zone de recherches est une zone glaciaire, assez vaste, située sous des séracs, ce qui nous interdit de poser des secouristes au sol", a expliqué Jean-Baptiste Estachy, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix.
Les secouristes qui ont récupéré les corps mardi soir étaient constamment suspendus à l'hélicoptère afin de se dégager rapidement en cas de chute de séracs, a-t-il précisé.
"On est à l'affût de la moindre fenêtre météo. On décollera dès que possible", a ajouté le commandant Estachy.
Il n'y a pas eu de témoin de la chute des trois gendarmes. C'est l'épouse de l'un d'eux qui a donné l'alerte, en l'absence de nouvelles de son mari. "On ne sait pas exactement aujourd'hui quelles sont les circonstances du drame ni de quel endroit ils sont tombés", a indiqué le général Lizurey.
Deux des trois gendarmes s'entraînaient pour se préparer à un stage de treize semaines
au Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) à Chamonix. Un stage qui permet d'obtenir le diplôme de qualification technique montagne. Leur chef de cordée était lui-même titulaire de ce diplôme. L'ascension qu'ils effectuaient "fait partie des grandes classiques du massif du Mont-Blanc", a souligné le lieutenant-colonel Blaise Agresti, commandant du CNISAG (Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la gendarmerie).
Un formateur du CNISAG avait emprunté la même course quelques heures auparavant,
sans rencontrer de difficultés particulières. "Les conditions de neige étaient bonnes, les conditions météo aussi", a indiqué le lieutenant-colonel Agresti.
Deux des victimes, pères de famille, appartenaient au Peloton de surveillance et d'intervention de gendarmerie (PSIG) de Ruoms (Ardèche). La troisième était membre de la brigade de gendarmerie du Béage (Ardèche).