Cette fin de semaine était marquée par la 30e édition des Journées européennes du patrimoine. 350 sites étaient ouverts au public et pas moins de 500 animations prévues dans l’agglomération: des propositions ludiques ou historiques accessibles à tous.
L’Opéra de Lyon avait choisi le thème du ballet. Il a ouvert les portes de ses salles et studios de danse. Une exposition accompagnée d’une vidéo était installée pour l’événement.En dehors des heures de service, la brasserie Georges, véritable institution lyonnaise, faisait visiter sa grande salle de restaurant. En deuxième partie, un maître brasseur expliquait aux curieux comment se déroule la fabrication de la bière dans cet établissement ouvert en 1836.
La préfecture du Rhône accueillait le public pour des visites libres ou guidées. On pouvait déambuler dans les grands salons où des personnalités importantes de l’État ont marché.
L’histoire de la soie et celle de Lyon sont liées sur cinq siècles. L’association de sauvegarde des métiers de la soierie de la ville, Soierie vivante, proposait des démonstrations à la Passementerie municipale et aux ateliers des rues Justin-Godart et Lebrun.
Pour la première fois, les caves de la prison Montluc, monument historique, étaient ouvertes à la visite. Dans ces lieux furent incarcérés le temps d’une nuit, pendant l’occupation nazie, des prisonniers que les gardiens cherchaient à isoler des autres détenus, à leur arrivée ou après les épreuves des interrogatoires. Des rescapés étaient également présents, ils ont témoigné de leurs expériences.
Chaque édition des Journées du Patrimoine est aussi l'occasion de découvrir des lieux habituellement fermés à toute visite. C'était le cas cette année à Lyon des caves de la prison Montluc, qui fut la geôle de Jean Moulin sous l'occupation allemande, aujourd'hui devenue lieu de mémoire. Deux caves-cellules de 8m2 qu'ont pu découvrir plusieurs centaines de visiteurs dont Farid Haroud et Aude Henry
La chocolaterie Guillaume Daix organisait des promenades guidées dans ses locaux, une ancienne coutellerie. On y montrait la fabrication artisanale du chocolat bio.
À l’église Saint-Pothin (XIXe siècle, style néo-classique), était proposée une présentation de l’orgue, suivie d’une démonstration.
L’association L’Atelier des Friches mettait en valeur des espaces naturels en ville. L’un d’entre eux, la Réserve, située en plein cœur de Gerland, pouvait être visité. Les promeneurs découvrait ainsi la friche et son quartier. Des ateliers et une démonstration permettaient de découvrir la transformation du lin, de la graine à la corde.
Une exposition racontait en image l’histoire de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, ancien château de Champagneux, construit au XVe siècle. Chacun pouvait se promener dans les lieux et rencontrer les membres du groupe Mémoire et Patrimoine de l’hôpital.
Les équipes du musée Gadagne et du pavillon Rives de Saône proposaient des lectures de paysage aux quatre coins de la ville à l’occasion des 15 ans de l’inscription de Lyon au Patrimoine de l’Unesco. Depuis des sites installés sur le tracé des anciens remparts de la ville, on contait l’évolution du site historique lyonnais.
Le Pôle Pixel accueillait les Journées du patrimoine pour la première fois. La minoterie sur laquelle le site est installé depuis 2002 est devenue un pôle d’images et d’industries créatives. C’est dans ces studios qu’une partie de la série télévisée Kaamelott a été tournée.
Enfin, France 3 donnait ce week-end l’occasion à ceux qui rêvaient de présenter la météo de réaliser leur souhait. Au fil du parcours, le public a rencontré des journalistes, présentateurs et techniciens.