Lors d'une réunion exceptionnelle convoquée après le suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, Pôle emploi a proposé vendredi de faire réaliser un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs. En quelques mois, trois d'entre eux se sont donné la mort.
La direction "nous a proposé de confier à un cabinet externe un diagnostic sur les conditions de travail et l'organisation du travail des cadres supérieurs", a rapporté Suzie Petit (CFE-CGC), à la sortie de la réunion. "C'est une réponse positive. La direction a pris conscience des difficultés de l'encadrement mais nous souhaitons que cette analyse concerne l'ensemble des cadres ayant des équipes à gérer", a-t-elle ajouté.
De son côté, le SNU demande que le diagnostic soit "élargi à l'ensemble des agents". Selon lui, la proposition de la direction "concerne seulement les cadres supérieurs, soit 2.000 agents".
Le SNU réclame "une véritable expertise sur la nature et la profondeur des risques professionnels auxquels sont exposés plus de 50.000 agents" et "le gel de toutes les mobilités non choisies et des restructurations". Le syndicat réitérera cette demande mardi en comité central d'entreprise.
Le suicide le 9 septembre de l'ancien directeur territorial du Rhône, muté en juin à la direction générale à Paris, "est le 17e d'un salarié de Pôle emploi depuis la fusion" fin 2008, selon le syndicat.
Après ce troisième suicide d'un cadre en sept mois, une enquête a été lancée mardi par le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) à Paris, en lien avec celui de Rhône-Alpes. Un bilan d'étape est attendu pour le 2 octobre avant des conclusions fin octobre ou début novembre, précise Pôle emploi.