L’élection cantonale de Brignoles dans le Var continue de susciter des remous au sein de la gauche : A l’Assemblée Nationale, le PS demande au Front de Gauche de "réfléchir" . Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne refuse d’avoir "le doigt sur la couture du pantalon".
La gauche est éliminée, absente du second tour de la cantonale partielle varoise, et c’est toute la majorité qui s’emballe. Bruno Le Roux, patron des députés socialistes au Palais Bourbon, s’est interrogé publiquement. Pour lui, ces résultats "devraient faire réfléchir les communistes et le Front de Gauche, car ce n'est pas en mettant en cause la politique du gouvernement qu'on arrive à mobiliser son camp".
Aussitôt, les députés du Front de Gauche, présidés par André Chassaigne, ont rejeté ces propos. Pour l'élu communiste du Puy-de-Dôme, "c'est un argument au ras des pâquerettes. Face au résultat du Front national, faisons d'abord preuve d'humilité, ne nous posons pas les uns les autres en donneur de leçons."
« Dire que pour bloquer la montée du FN, il faut que tout le monde ait le doigt sur la couture du pantalon et s'aligne derrière le Premier ministre, c'est une réponse décalée de la réalité", a-t-il déclaré lors d'un point presse à l'Assemblée le 8 octobre.
Plutôt De Gaulle que Pétain
A la différence de Jean-Luc Mélenchon qui refuse de choisir entre l’UMP et le FN pour le second tour de cette élection cantonale, le chef de file des députés du Front de gauche a jugé qu'"il faut barrer la route au FN. Je préfère encore voter pour quelqu'un qui pourrait se réclamer du général de Gaulle que voter pour quelqu'un qui serait un héritier de Pétain. "