Le Tribunal administratif de Grenoble a ordonné ce vendredi la suspension de deux arrêtés préfectoraux autorisant les chasseurs dromois à abattre quatre loups hors battue. La décision fait suite aux recours déposés par l'Association pour la Protection des animaux sauvages (ASPAS) et la LPO Drôme.
Le Tribunal a estimé que les arrêtés pris par le Préfet de la Drôme n'étaient pas conformes à la réglementation car, sur les 8 communes du canton de Die concernées, la population de loups n'étant pas connue, on ne peut définir un nombre de bêtes à abattre.
Jeudi, déjà, le tribunal administratif de Marseille a annulé une autorisation préfectorale accordée aux chasseurs de cinq communes des Alpes-de-Haute-Provence, pour tuer des loups lors de battues de grand gibier. Le tribunal administratif a notamment jugé que de tels tirs n'étaient pas conformes au protocole loup.
Jusqu'à présent, les opérations de "tirs de prélèvements" de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés. Mais fin septembre la préfecture avait autorisé les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues au grand gibier, dans des zones de chasse très précises.
Le 4 octobre, le tribunal administratif de Nice avait donné raison à trois associations de défense des animaux sauvages, qui réclamaient l'annulation d'une autorisation préfectorale accordée aux chasseurs de tuer des loups lors de battues au grand gibier dans les Alpes-maritimes.