Le décret sur le taux de TVA appliqué aux centres équestres a été publié le 13 novembre au Journal Officiel. Cette hausse de 7% à 20% "broie toute une filière" selon les professionnels qui ont défilé à Clermont-Fd contre cette mesure. Le ministre de l’Economie a concédé quelques aménagements.

Face à la mobilisation d’un secteur qui estime que la mesure menace "6 000 emplois, 2 000 entreprises et 80 000 chevaux", le gouvernement a finalement décidé de lâcher du lest. Alors que le décret officialisant la hausse de TVA au 1 er janvier prochain est paru mercredi 13 novembre, Pierre Moscovici, ministre des Finances, a annoncé une série d’aménagements.

Le gouvernement permet à l’ensemble des contrats signés en 2013 de bénéficier du taux actuel jusqu'au 31 décembre 2014. Bercy promet également la mise en place d’un "fonds cheval" pour les établissements les plus fragiles. Tout cela devrait permettre de limiter la hausse pour les pratiquants à " 60 centimes de l’heure ", a assuré le ministre devant les députés : " Nous sommes attentifs à cette filière équestre et nous ne souhaitons pas que ce sport devienne ou redevienne un sport de nantis. "

Selon le président de la Fédération Française Equestre Serge Lecomte, " l'Etat propose 20 millions d'euros répartis entre 7.000 centres équestres, soit 3.000 euros par établissement. C'est un gadget ! 

De son côté la Fédération Nationale des éleveurs professionnels d'équidés juge dans un communiqué que ces mesures ne sont pas "une solution miracle" mais qu'elles permettront "de compenser en attendant l'harmonisation européenne."

Depuis l'annonce de la hausse de la TVA dans l'équitation, des manifestations spontanées se sont multipliées un peu partout en France. Lundi 11 novembre, 800 cavaliers en colère ont manifesté dans les rues de Clermont-Ferrand à pied ou à cheval, aux cris de "Hollande, t'es foutu, les poneys sont dans la rue", ou encore "Non à la TVA, touche pas à mon dada".

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