La CGT a décidé de retirer le projet de continuation de l'activité de Kem One, qu'elle avait déposé dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire du groupe chimique ouverte en mars. Le syndicat estime que les conditions de sa mise en oeuvre "ne sont pas réunies".
"La CGT ne portera pas au tribunal un projet vidé de son sens et de sa portée", a affirmé l'organisation syndicale dans un communiqué diffusé jeudi soir. Selon elle, son projet baptisé Phoenix, reposait sur "une communauté d'intérêts à long terme entre les principaux partenaires publics et privés de Kem One".
Il prévoyait notamment un actionnariat fiduciaire, les partenaires s'engageant à ce que les développements futurs de l'entreprise soient décidés en fonction des objectifs de "sauvegarde des emplois, de maintien de l'outil industriel et de désintéressement des créanciers".
Le tribunal de commerce de Lyon doit choisir ou non, jeudi 12 décembre, le repreneur de Kem One et des 1300 salariés concernés par le redressement judiciaire. Après le retrait du projet de reprise de la CGT seuls restent en lice ceux du fonds américain Open Gate Capital et de l'industriel français Alain de Krassny.