Après une importante manifestation parisienne lundi et leur rencontre jugée décevante au ministère de la santé, les sages-femmes clermontoises en grève depuis le 16 octobre poursuivent leur mouvement. Et elles sont bien décidées à se faire enfin entendre.
Le collectif de sages-femmes à l'origine d'une grève illimitée a refusé lundi les propositions du ministère de la Santé sur la revalorisation de leur statut à l'hôpital, après avoir rallié entre 2.000 et 4.500 manifestants dans les rues de Paris. Les sages-femmes veulent être reconnues comme professionnelles de premier recours, c'est-à-dire comme le praticien vers lequel les femmes peuvent être orientées en premier pour leur suivi gynécologique, qu'elles soient enceintes ou non. Elles veulent également pouvoir sortir de la fonction publique et accéder au statut de praticien hospitalier, comme les médecins, afin d'être plus autonomes.
A Clermont-Ferrand, les sages-femmes se réunissent ce mercredi soir en assemblée générale. Pour se faire entendre et montrer leur détermination elles ont prévu de s'enchaîner devant l'hôpital, mais aussi de faire un haka des sages-femmes puis de passer la nuit au campement installé devant le CHU Estaing.