Pascal Fauret et Bruno Odos, les deux pilotes de ligne Rhône Alpins, et leurs deux passagers comparaissent aujourd'hui en République Dominicaine pour trafic de drogue. Arrêtés en mars 2013 avec 700 kg de cocaïne à bord, les 2 pilotes se disent étrangers à l'affaire et veulent être entendus.
Ils clament leur innocence depuis leur arrestation en Mars 2013. Mais la justice Dominicaine peine manifestement dans la procédure et tarde à entendre les deux pilotes de lignes incarcérés depuis dans un quartier de haute sécurité dans la prison d'Higüey. Pascal Fauret et Bruno Odos et leurs deux passagers doivent comparaître aujourd'hui lors d'une audience préliminaire.
37 dominicains, parmi lesquels des bagagistes mais aussi des fonctionnaires de police et des agents des douanes sont également cités devant le tribunal. L'affaire est minée par la corruption locale, ce qui retarde singulièrement la mise en place d'un procès juste. La Cour Suprême du pays reconnaît que le retard pris dans l'administration d'une justice équitable est "lamentable, qu'il s'agisse de citoyens français ou dominicains" et dit vouloir "enquêter sur ce cas précis".
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"Nous, notre espoir, explique Pascal Fauret dans une interview exclusive accordée à France 2 , c'est déjà d'arriver à sortir de la prison,de mettre les pieds dehors,au moins en liberté conditionnelle pour pouvoir juste souffler et revivre un petit peu "...
Le 20 mars, une opération de l'agence anti-drogue dominicaine, agissant sur des renseignements livrés par des agences étrangères, aboutit à l'arrestation de 41 personnes et à la saisie de 700 kg de cocaïne en partance pour la France.Parmi les interpellés figurent quatre Français, dont les deux pilotes Rhône alpins qui avaient pris les commandes d'un avion privé contenant la drogue et devant décoller de Punta Cana. Ce Falcon 50 appartenait au lunetier français Alain Afflelou mais avait été affrété par une société de location, SN-THS, basée à Bron (Rhône). Deux autres Français qui se trouvaient à bord de l'avion sont également détenus.
Dans le reportage diffusé dimanche sur France 2, l'enquête d'Hélène Risacher, Jean Sébastien Desbordes et Matthieu Martin éclaire les circonstances dans lesquelles l'arrestation a eu lieu. La police française avait depuis des mois placé sous surveillance la compagnie aérienne, ses clients et ses pilotes. Dans cette enquête au long cours menée sur le sol français, les écoutes téléphoniques menées sur les deux pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos n'avaient, semble -t-il, rien donné.
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Jean Reinhart, l'avocat des deux pilotes, témoigne : "La justice francaise attendait l'avion à Saint-Tropez et elle était prête à faire une opération grandiose d'arrestation de cet avion". Et l'avocat de s'interroger sur le piège qui s'est refermé sur ses clients : "On les a laissé décoller. On savait qu'ils allaient redécoller avec de la drogue. On allait les interpeller en France et on ne les a pas mis dans la confidence ?". Si l'on s'en tient donc à cette version des faits, l'opération savamment mise en scène de la police anti-drogue dominicaine aurait donc pris tout le monde de court, faisant avorter l'interception de la cargaison à son arrivée en France.
