Le collège Cévenol du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, fermera ses portes en juin prochain. Placé en redressement judiciaire en mai 2013, l'établissement privé accuse un déficit de 350 000 euros pour l'année scolaire 2012-2013. Il ne s'est jamais remis du meurtre d'Agnès en 2011.
Il s'était soudain retrouvé sous les feux des projecteurs, en novembre 2011, lors de la très médiatisée affaire Agnès. Une affaire qui a certainement accentué le déclin des effectifs déjà enregistré depuis plusieurs années par le collège lycée international Cévenol du Chambon-sur-Lignon.
Cette année scolaire, il accueille 87 élèves alors que le seuil de viabilité est estimé à 90. Et qu'ils étaient plusieurs centaines d'élèves, il y a vingt ans.
En redressement judiciaire depuis mai 2013, le Cévenol affiche un déficit de plus de 350 000 euros pour l'année scolaire 2012-2013. Sans parler des pertes accumulées les années précédentes.
Des repreneurs sur les rangs
Le 10 avril prochain, le tribunal du Puy-en-Velay devrait se prononcer sur l'avenir de cette structure. Il sera appelé à statuer en fonction des offres de reprises et de rachat de ce site de 15 hectares. Plusieurs repreneurs seraient déjà sur les rangs. Pour un nouveau collège ou une école hôtelière.
Le père d'Agnès indigné
Officiellement, l'établissement privé de Haute-Loire fermera donc ses portes pour raisons économiques. Une fermeture que regrette Frédéric Marin, le père d'Agnès. Il aurait préféré que le Cévenol rende des comptes avant d'être obligé de fermer. Comme il l'a confié dans une interview accordée à nos confrères d'Europe 1.Même s'il s'agit d'un établissement privé sous contrat, Frédéric Marin et ses proches ont décidé de porter plainte conte l'Etat. Pour faute lourde et manquements institutionnels. L'avocat de la famille d'Agnès réclame plus de 2 millions d'euros à l'Etat.