Selon nos confrères du Figaro, la famille d'Agnès Marin vient d'assigner l'état pour faute lourde devant le tribunal de Paris. Les proches de l'adolescente, violée et assassinée au Chambon-sur-Lignon en novembre 2011, considèrent que ce terrible drame aurait pu être évité.
Sa mort atroce avait bouleversé la France entière. C'était en novembre 2011, au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire.
Un peu plus de deux ans après, les parents, les grands-parents et le frère d'Agnès Marin ont décidé d'assigner l'état pour faute lourde, devant le tribunal de Paris. Persuadés que ce terrible drame aurait pu être évité. "Si les choses avaient été faites avec un peu plus de rigueur", comme le précise leur avocat, Maître Francis Szpiner.
La procédure civile intentée par les proches d'Agnès repose sur une série de dysfonctionnements.
Des magistrats pointés du doigt
A commencer par le juge d'instruction de Nîmes qui avait remis Mathieu M. en liberté sous contrôle judiciaire, après son incarcération pour un viol commis en août 2010. Remise en liberté ordonnée le 26 novembre 2010. Sachant que l'expertise psychiatrique de l'individu ne lui parviendra que le 2 décembre.Maître Szpiner remet aussi en cause le travail de l'expert psychiatre qui aurait, selon lui, rendu une "expertise inachevée". L'avocat a demandé au procureur général de Montpellier de radier ce praticien de la liste des experts.
Le procureur de Nîmes est également mis en cause par la famille Marin. Elle lui reproche de n'avoir pas veillé à ce que Mathieu M. soit bien inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles. Ce qui, selon les plaignants, aurait permis de le "suivre de façon plus appropriée".
En conclusion, Maître Szpiner réclame un total de 2,25 millions d'euros à l'état français.