Thales dans le viseur de la justice : l'entreprise française soupçonnée de corruption et de trafic d'influence

Le Serious Fraud Office britannique a lancé une enquête conjointe avec le Parquet national financier français sur le groupe Thales, soupçonné de corruption et de trafic d'influence. Cette investigation, annoncée jeudi 21 novembre, touche plusieurs entités du géant de la défense.

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L'autorité britannique de lutte contre la délinquance financière, le Serious Fraud Office (SFO), annonce jeudi 21 novembre 2024, l'ouverture d'une enquête sur des soupçons de corruption au sein du groupe de haute technologie français Thales. Cette enquête est menée en collaboration avec le Parquet national financier (PNF) français.

Nick Ephgrave, directeur du SFO, a déclaré : "Nous allons étudier ensemble et rigoureusement toutes les pistes possibles dans le cadre de notre enquête sur ces graves allégations" sans fournir davantage de précisions sur les objets des investigations.

Pas de commentaires de la part de Thalès

Thales a confirmé que le PNF et le SFO enquêtent sur quatre de ses entités situées en France et au Royaume-Uni, tout en affirmant se conformer à toutes les réglementations nationales et internationales. L’entreprise a choisi de ne pas faire d'autres commentaires pour le moment selon l'AFP.

Basé à Paris, Thales emploie plus de 7 000 personnes sur 16 sites au Royaume-Uni. Selon des sources judiciaires, l'enquête a été ouverte par le PNF en juillet 2024 pour des accusations de corruption d'agent public étranger, trafic d'influence, ainsi que recel et blanchiment, toujours selon l'agence de presse française. D'après l'agence de presse française. Cette investigation vise notamment un contrat d'armement passé par Thales en Asie.

D'autres enquêtes visent l'industriel

Les investigations sont menées dans le cadre d'une équipe commune d'enquête avec le SFO, coordonnée par Eurojust. Il est important de noter que cette procédure est distincte des perquisitions effectuées fin juin en France, aux Pays-Bas et en Espagne, qui faisaient partie de deux enquêtes ouvertes respectivement en 2016 et 2023 sur la vente de matériel militaire à l'étranger.

Le PNF avait également ouvert une enquête préliminaire en mai 2023 pour déterminer si Thales avait eu recours à la corruption pour obtenir un contrat de rénovation des avions de chasse Mirage-2000 en Inde. De plus, une autre enquête, commencée en décembre 2020, examine le transfert d'un ancien salarié de Thales vers un poste à l'Organisation des Nations Unies (ONU), qui est l'un des clients du groupe.

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