Appel à des "ratonnades" : une ancienne candidate du parti d'Éric Zemmour condamnée à de la prison avec sursis

Candidate aux élections législatives de 2022 sous la bannière du parti d'Éric Zemmour "Reconquête!", Florence Médina a été condamnée, ce jeudi 21 novembre. Elle écope de quatre mois de prison avec sursis, assortie de l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté sous peine d'une amende de 2.000 euros, et de trois ans d'inéligibilité.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Dans les années 80, il existait des ratonnades, au risque de choquer on peut recommencer". Au lendemain de la mort de Thomas, un lycéen poignardé lors d'un bal à Crépol en novembre 2023, c'est une candidate aux élections législatives qui s'était exprimée en ces mots, sur son compte Facebook. Un an plus tôt, Florence Médina avait tenté de se faire élire dans la première circonscription de l'Hérault, sous les couleurs du parti d'extrême droite "Reconquête!" fondé par Éric Zemmour.

Quatre de prison avec sursis, un stage de citoyenneté

Ces propos, dénoncés notamment par l'association SOS Racisme, ont valu plusieurs plaintes à Forence Médina. Ce jeudi 21 novembre, elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion". Une condamnation assortie de l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté sous peine d'une amende de 2.000 euros, et de trois ans d'inéligibilité.

À l'audience du 13 novembre, elle a affirmé ne pas percevoir de connotation raciste au terme "ratonnade", synonyme pour elle de rixe ou de vengeance, alors que, lui a rappelé la présidente du tribunal, l'Académie française précise qu'il désignait, pendant la guerre d'Algérie, "les actions de représailles menées contre des Maghrébins" et désigne aujourd'hui "un acte de violence collective dirigé contre certaines minorités".
"On peut comprendre l'indignation quand un jeune de 16 ans se fait poignarder, mais la justice travaille, elle ne discrimine pas. Vos propos sont haineux. Vous faites référence aux races", lui avait rétorqué le procureur, Alain Octuvon-Bazile.

Florence Médina fait appel

Dans un post Facebook, ce jeudi 21 novembre, l'ancienne Zemmouriste annonce avoir pris acte de la décision du Tribunal judiciaire de Montpellier mais affirme avoir fait appel "sur-le-champ".

Écrit avec l'AFP.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information