Florence Medina, ancienne candidate du parti Reconquête aux législatives dans l'Hérault, avait proposé un retour aux "ratonnades", des expéditions punitives exercées contre des personnes d'origine nord-africaine, en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol dans la Drôme. Elle sera jugée ce jeudi 14 novembre 2024 pour propos racistes.
Dans un message publié le 20 novembre 2023, l'ancienne candidate du parti d'Éric Zemmour Reconquête dans la première circonscription de l'Hérault lors des élections législatives de 2022, Florence Medina, avait appelé à un retour des "ratonnades".
L'ancienne candidate s'était exprimée après la mort de Thomas, 16 ans, à Crépol (Drôme), tué lors d'un bal de village dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre 2023. Elle sera jugée ce jeudi 14 novembre 2024 pour propos racistes.
"Ratonnades" contre "racailles"
"Si c’est la guerre que les racailles veulent, ils vont l’avoir. Dans les années 80, il existait des ratonnades. Au risque de choquer, on peut recommencer, mais nous ne laisserons pas nos enfants se faire assassiner lâchement par des racailles en surnombre et armées… ", avait-elle alors écrit.
Le parquet de Montpellier, après avoir pris connaissance de cette publication en ligne et sur les réseaux sociaux, s'était rapidement saisi du dossier. Le 19 décembre 2023, l'ex-candidate avait été placée en garde à vue.
Plusieurs plaintes déposées
Les mots de Florence Medina avaient fait réagir plusieurs associations. "Ce sont des propos qui incitent à la haine et qui montent en grade en termes de violence", avait réagi Illhem Goulli Farid, une ancienne présidente de la section de SOS racisme de l'Hérault. "Il y a une aggravation des mots. On peut insulter les Maghrébins sans qu'il y ait de réaction, notamment du côté des élus." Plusieurs plaintes de SOS racisme ont été déposées contre Florence Medina, notamment pour incitation à la haine raciale.
Elle a également été exclue du parti Reconquête. "Ses propos n'engagent qu'elle et ne correspondent pas à ce que peut dire Reconquête", avait indiqué Nicole Mina, ancienne référente du parti Reconquête dans l’Hérault.