Florence Medina, ancienne candidate du parti Reconquête aux législatives dans l'Hérault, avait proposé un retour aux "ratonnades", des expéditions punitives exercées contre des personnes d'origine nord-africaine, en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol dans la Drôme. Le parquet ouvre une enquête pour incitation à la haine raciale.
Dans un message publié le 20 novembre 2023 par Florence Medina, ancienne candidate du parti d'Éric Zemmour Reconquête dans la première circonscription de l'Hérault lors des élections législatives de 2022. "Dans les années 80 il existait des ratonnades - au risque de choquer on peut recommencer", avait-t-elle posté sur sa page Facebook. L'ancienne candidate s'exprimait après la mort de Thomas, 16 ans, à Crépol dans la Drôme. Un adolescent tué lors d'un bal de village dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre.
"Ratonnades" contre les "racailles"
"Si c’est la guerre que les racailles veulent ils vont l’avoir. Dans les années 80 il existait des ratonnades. Au risque de choquer on peut recommencer, mais nous ne laisserons pas nos enfants se faire assassiner lâchement par des racailles en surnombre et armés… », avait-elle alors écrit.
Le parquet saisi
Le 24 novembre 2023, le parquet de Montpellier, après avoir pris connaissance de cette publication en ligne et sur les réseaux sociaux indique s'être saisi de l'affaire.
Cet écrit étant susceptible de recevoir la qualification pénale de provocation publique à la haine ou à la violence à raison de l’appartenance à une ethnie, race ou religion, le parquet s’est saisi d’initiative de ces faits.
Fabrice BélargentProcureur de la République de Montpellier
Le parquet de Montpellier a ordonné une enquête préliminaire. Elle est confiée à la sûreté départementale de l’Hérault.
Il indique ce 20 décembre que l'ancienne candidate a été placé en garde à vue le 19 décembre puis présentée devant le parquet. Elle est convoqué "à une date ultérieure", sans que celle-ci ne soit communiquée.
Plaintes
Plusieurs plaintes de SOS racisme ont été déposées contre Florence Medina suite à ses propos. Elle a été exclue du parti Reconquête.