Sotchi 2014. La météo continue de jouer des tours aux organisateurs des Jeux d'hiver

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Les températures sont toujours extrêmement douces à Sotchi pour ces jeux d'hiver qui se déroulent, en fait, dans des conditions printanières. Conséquence : la neige fond à vue d'oeil. Les organisateurs ont été contraint de faire venir du sel, en urgence, pour préserver les pistes. 

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Face à la dégradation de l'état des pistes de ski en raison de températures printanières, les organisateurs des JO de Sotchi ont évité "le pire", selon un expert, en faisant venir en catastrophe du sel de Suisse. Un brouillard très humide a entraîné ce lundi le report de plusieurs épreuves sur le site de montagne de Rosa Khoutor, tandis que l'état des pistes ramollies par le radoucissement continue de susciter des préoccupations.

Il est donc important de disposer d'une grande quantité de sel, un ingrédient crucial permettant d'améliorer la qualité de la neige et de préserver ainsi l'état des pistes, selon un expert en matière de neige et de sel, l'ancien champion suisse de ski alpin, Hans Pieren. C'est ce qu'il avait d'ailleurs conseillé aux organisateurs des Jeux dès le mois de septembre dernier lors d'une inspection des sites olympiques, mais il affirme ne pas avoir été écouté.

"Les organisateurs pensaient sans doute que ce n'était pas très important", a t-il estimé. Mais avec la montée inhabituelle des températures qui ont atteint la semaine dernière jusqu'à 16°C à l'arrivée des pistes dans la montagne de Rosa Khoutor, à 900 mètres d'altitude, les organisateurs se sont rendus compte de l'importance du sel, alors disponible en très faible quantité, raconte. Ils ont surtout compris la nécessité d'avoir la variété de sel conseillée par l'expert, à savoir des gros grains.

Du gros sel, importé de Suisse, pour durcir la neige


"Car ce n'est pas la composition chimique qui compte, mais la taille des grains. Les gros grains vont plus en profondeur et tiennent plus longtemps" pour durcir la neige, explique M. Pieren, qui est directeur de course à la Fédération internationale de ski (FIS).

Après une réunion d'urgence des organisateurs jeudi dernier (13 février), "ils m'ont demandé: +t'as une adresse pour du sel+?", précisant que les Russes ne disposent pas de la variété de sel requise.

Hans Pieren a alors appelé son contact à Rheinsalinen, une société de production de sel basée à Bâle (Suisse), pour lui demander s'il avait une importante quantité en stock.
"Oui, on a 24 tonnes et on peut livrer tout de suite", a répondu son interlocuteur.

Une livraison en avion à 40.000 euros


Restait à organiser le transport. Le sel a été acheminé dans un premier temps à Zurich, pour le mettre dans un avion à destination de Sotchi. Les organisateurs ont "voulu le faire venir avec vol charter, mais ils l'ont raté", raconte M. Pieren.

Chargée à bord d'un autre avion, la cargaison de sel est finalement arrivée à Sotchi dans la nuit de vendredi à samedi, soit un peu plus de 24 heures après la réunion d'urgence des organisateurs inquiets de la dégradation des pistes chauffées par un soleil de printemps.

Samedi matin, le sel a été acheminé dans les montagnes où se déroulent les épreuves de ski alpin, nordique et acrobatique.

"Maintenant, le pire est derrière (nous)", dit M. Pieren en référence à l'importance de cet ingrédient nécessaire pour préserver l'état des pistes jusqu'à la fin des Jeux le 23 février.

Cette livraison a coûté "de l'ordre de 50.000 francs suisses", (environ 56.000 dollars, 40.000 euros) en raison du transport, dit-il, alors que quelques milliers de dollars auraient suffi si les organisateurs s'y étaient pris à temps.

Mais quand on sait que le budget global de ces Jeux les plus chers de l'histoire, voulus par le président Vladimir Poutine, se monte à 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros), la livraison de Suisse doit peser quelques grains de sel...
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