Tuerie de Chevaline: Le suspect "conteste toute participation" dans le quadruple meurtre

L'ancien policier municipal interpellé mardi 18 février dans le cadre de l'enquête sur la tuerie de Chevaline "conteste toute participation" selon son avocat. Il est toujours en garde à vue à la gendarmerie de Chambéry.

"Il dit qu'il n'est pour rien dans l'affaire. Il conteste toute participation et dit qu'il n'a pas fréquenté les lieux (du crime) ce jour-là", a déclaré Me Marc Dufour à l'Agence France Presse. L'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard nie par ailleurs tout lien avec les victimes.

Interrogé sur un éventuel alibi, Me Dufour a indiqué que les prochaines auditions allaient justement porter sur "son emploi du temps du 5 septembre 2012", jour de la tuerie. "On rentre dans le dur, les éléments plus techniques, de fond", a dit l'avocat.

C'est la ressemblance de l'ancien policier municipal avec un portrait-robot diffusé en novembre qui a été à l'origine de son interpellation par les gendarmes. Sa garde à vue, reconduite jeudi pour 48 heures, peut en théorie durer jusqu'à samedi.

Le procureur dubitatif


Mercredi, le procureur d'Annecy, Eric Maillaud, avait indiqué qu'il était "peu envisageable" que l'ancien policier soit mis en examen pour ce quadruple meurtre, du fait de l'insuffisance des charges. Une information judiciaire pour trafic d'armes va cependant être ouverte, dans le cadre de laquelle il devrait être déféré avec un ami, passionné d'armes comme lui, également interpellé après avoir tenté d'échapper aux gendarmes.

"Le trafic, il ne pourra pas le contester", a estimé Me Dufour. "Il a une quantité importante d'armes de la Première et Seconde Guerre mondiale, des armes qui ont une histoire. C'est une encyclopédie en la matière", a-t-il ajouté, confirmant la prédilection de son client pour les pistolets de marque Luger.

Un luger, l'arme du crime


L'arme du crime est un Luger P06 de calibre 7,65 Parabellum, de fabrication suisse. Un Luger a été retrouvé lors des perquisitions, mais de modèle et de calibre différents. Il reste donc à déterminer si l'ancien policier "a pu vendre une arme dans son réseau" de collectionneurs, composé de "toute une équipe", et si elle a ensuite pu servir à commettre le crime, selon son avocat.

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