Sans surprise, la Droite a conservé les trois villes majeures de l'Allier: Moulins, Montluçon et Vichy. Dans ce département dirigé par le communiste Jean-Paul Dufrègne, les trois candidats de l'UMP qui cherchaient tous à garder leur fauteuil ont passé la barre dès le premier essai.
A Moulins, Pierre-André Périssol a profité de l'effondrement du socialiste Jacques Lahaye pour conserver son écharpe dès le premier tour de scrutin. En 2008, le maire UMP de la ville-préfecture de l'Allier avait dû attendre le second round pour s'imposer mais, dimanche, il a mis son challenger K.O. dès la première reprise. La tête de liste socialiste, profondément dépitée lors de son intervention sur l'antenne de France 3 Auvergne à l'issue de l'annonce du résultat, disant son amertume à appartenir "au même parti que Jérôme Cahuzac", a perdu un peu plus de 1 100 voix par rapport à 2008 alors que le candidat UMP a obtenu un peu plus de 800 suffrages supplémentaires.
De leur côté, les Montluçonnais ont à nouveau confié les clés de la ville à Daniel Dugléry. Le maire sortant UMP rempile donc pour un troisième mandat aux commandes de la deuxième ville d'Auvergne en termes de population. Toutefois, si on regarde les chiffres d'un peu plus près, on observe que la participation a baissé de quasiment dix points par rapport à 2008 (55,98% dimanche). Quant à Daniel Dugléry, s'il est reparti pour un tour, il perd 1 400 voix par rapport au dernier scrutin municipal. Une petite hémorragie en rien comparable à celle de la Gauche qui, dans son ensemble, a vu près de 2 400 de ses électeurs s'évaporer entre 2008 et 2014.
Enfin, sans Vichy, le grand chelem ne serait pas complet et Claude Malhuret a écrasé la concurrence. Contraint à un deuxième tour en 2008, il a été réélu dès le premier dimanche en augmentant, au passage, son capital de voix: 4 630 en 2008, 5 325 en 2014. En revanche, pour la Gauche, la pastille a été plus dure à avaler. Les deux listes ont cumulé 3 080 suffrages contre 4 611, six ans plus tôt (avec une liste en plus à l'époque).