En ce 1er mai, la fête du travail n'a pas été célébrée qu'en France mais dans le monde entier. Chez nos voisins suisses, la principale revendication portait sur l'instauration d'un salaire minimum à 4000 francs, soit 3280 euros.
En Suisse, pendant que les travailleurs du 1er mai rejoignent leur bureau, d'autres préparent la manifestation : syndicats, associations et partis politiques de gauche. La tradition est ici respectée même si la plupart des manifestants a dû poser un jour de congé. Le travailleurs suisse veut faire entendre sa voix à deux semaines d'une votation qui fait débat dans ce pays où l'on parle rarement d'argent sur la place publique.
Le 18 mai, les électeurs suisses sont en effet appelés à se prononcer sur un texte intitulé "Pour la protection de salaires équitables", déposé par l'Union syndicale suisse (USS) qui demande que le principe du salaire minimum soit inscrit dans la Constitution, la barre étant fixée à 22 francs suisses de l'heure (18 euros), soit 4000 francs suisses par mois. Ce qui donne 3280 euros.
"Les institutions sociales définissent comme un minimum vital en Suisse 3800 francs donc on est vraiment dans des seuils qui permettent à peine de payer les assurances obligatoires, les loyers, les premières nécessités", explique Alessandro Pelizzari, le secrétaire général du syndicat UNIA, qui ajoute : "vu de l'extérieur cela peut paraître beaucoup mais il faut tenir compte du fait que nous sommes le pays le plus riche du monde mais aussi le plus cher du monde."
Selon un sondage publié le 11 avril par la société suisse de radiodiffusion et de télévision, les pronostics sont défavorables à l'initiative sur le salaire minimum, qui récolte 52% d'avis négatifs.