Un infirmier de 63 ans a été mis en examen et incarcéré ce lundi 12 mai pour le meurtre de son épouse, commis samedi à leur domicile de Parigny (Loire), mais qu'il conteste, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son avocat.
Samedi matin, peu avant 8h le suspect avait lui-même appelé les secours, qui avaient découvert le corps sans vie de l'épouse de 41 ans, elle aussi infirmière, dans la maison du couple située dans un lotissement au sud de Roanne. Elle portait les traces de plusieurs coups portés à l'arme blanche, en particulier "trois grandes plaies béantes au flanc, sous l'omoplate droite et au niveau de l'intestin grêle", selon Me Jamel Mallem, l'avocat du sexagénaire. "D'autres, sur lesquelles le légiste reste prudent, ont également été découvertes dans la région du coeur", a-t-il précisé.
Le suspect conteste pour l'heure toute "intention homicide", selon son conseil, affirmant que son épouse, peut-être "manipulée par son amant", l'a "menacé avec un pic et un couteau à viande à son retour du travail, vers 7h00, dans la chambre". En la "désarmant", il l'aurait d'abord "touchée au niveau du flanc". Puis la victime "aurait tenu un couteau par le manche sans s'en apercevoir et la lame serait accidentellement rentrée dans son ventre, suite à une bousculade dans le salon". Une version "contredite par les constatations médicales", a néanmoins relevé Me Mallem.
Selon le suspect, "l'épouse avait un amant depuis six mois, le couple a envisagé de divorcer avant d'abandonner l'idée la semaine dernière lors de ses vacances", et le sexagénaire a assuré avoir "pardonné" à sa femme son infidélité, a poursuivi l'avocat.
Des mesures d'assistance éducative doivent être prises au profit des quatre jeunes garçons du couple, âgés de trois à sept ans, présents au domicile lors des faits mais qui n'ont pas assisté au crime.