Quatre des neuf cadres en charge de la culture suspendus depuis deux semaines à Saint-Etienne, en raison de "graves dysfonctionnements" à l'Opéra-Théâtre de la ville, ont été réintégrés, a-t-on appris ce mardi 13 mai auprès de la municipalité.
"Leurs auditions informelles ont permis de les mettre hors de cause. J'ai accompagné la réintégration de trois d'entre eux aujourd'hui, je le ferai demain matin pour le quatrième", a annoncé Marc Chassaubéné, l'adjoint à la culture du nouveau maire UMP, Gaël Perdriau. Selon l'élu, "une nouvelle étape va intervenir avec l'ouverture, dans un cadre plus formel et sur une durée légale maximum de quatre mois, d'une enquête administrative concernant cinq autres cadres qui restent suspendus".La nouvelle municipalité reproche à quatre d'entre eux de ne pas avoir répondu de façon satisfaisante à ses questions, alors que le dernier cadre a refusé de s'expliquer sur la gestion, la sécurité de l'établissement et sur d'éventuelles pressions sur le personnel, précise-t-on de même source. Parmi les responsables concernés, le directeur général adjoint des services de la ville en charge de la culture, le directeur de l'Opéra Théâtre et plusieurs de ses proches collaborateurs, dont le chef de l'Orchestre Symphonique Saint-Etienne Loire.
extrait édition locale de la Loire - 13/05/14
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti s'est déclarée, mardi 13 mai, sur France Inter, "attentive à la situation" de cet établissement culturel municipal, ainsi qu'à celle du théâtre de Roanne, dont le directeur a été renvoyé par le nouveau député-maire UMP, officiellement pour un problème juridique dans son contrat. "Il n'est pas normal que des artistes ou des programmateurs soient pris en otages pour des considérations politiques", a estimé la ministre.
Lundi soir, les douze élus d'opposition de gauche ont quitté le conseil municipal de Saint-Etienne au bout de quelques minutes, "par solidarité avec les personnes injustement mises en cause et pour défendre l'image de notre ville", après avoir dénoncé dans une déclaration les "mesures vexatoires et humiliantes" du nouveau maire.