France 3 Rhône-Alpes et le festival d'Ambronay poursuivent leur partenariat avec la retransmission d'une seconde soirée en direct de l'abbatiale : Passion selon saint Jean de Jean-Sébastien Bach vendredi 20 septembre à 20h30 sur rhone-alpes.france3.fr
Retrouvez la passion selon saint-Jean ci-dessous à partir de 20h20 avec en ouverture, la présentation par Daniel Bizeray, directeur du festival d'Ambronay et Pierre Bornachot, coordinateur artistique du festival, de La passion selon saint-Jean de Jean-Sébastien Bach par Le concert étranger dirigé par Itay Jedlin. Ils reviennent sur la genèse de ce chef d'oeuvre baroque.
Évangéliste : Vincent Lièvre-Picard - ténor
Maïlys de Villoutreys, Chantal Santon Jeffery - sopranos
Leandro Marziotte, Lucile Richardot - altos
Stephen Collardelle, David Munderloh - ténors
Pilate : Nicolas Brooymans - basse
Jésus : Tomáš Král - basse
Le Concert Étranger. Créé par Itay Jedlin en 2006, Le Concert Étranger réunit des jeunes musiciens originaires de Paris, Athènes, Montréal, La Havane, Tokyo et Jérusalem
Itay Jedlin - direction musicale
Olivier Briand, Myriam Mahnane, Bérangère Maillard, Florence Stroesser - violons
Josèphe Cottet - alto
Steinunn Stefánsdóttir - basse de violon
Mathurin Matharel - violoncelle
Andreas Linos - viole
Rémi Cassaigne - théorbe
Morgane Eouzan, Anne Thivierge - traversos
Timothée Oudinot, Shai Kribus - hautbois
Jean-Luc Ho - clavecin
Anne-Marie Blondel - orgue
Le livret de la Passion selon saint-Jean
«Entreprise dès 1723, la Passion selon saint Jean a été donnée pour la première fois en avril 1724 en l’église Saint-Thomas de Leipzig, la seconde année du cantorat de Jean-Sébastien Bach. Elle a été reprise et modifiée plusieurs fois, en 1725, 1732 et 1749. Elle était incorporée au culte du Vendredi saint, qui se déroulait l’après-midi, avec deux parties séparées par un sermon. Avec 40 numéros, une orchestration variée et une architecture complexe, elle reste une des oeuvres majeures du cantor.
Elle offre trois niveaux d’écoute, avec d’abord l’évangéliste qui s’en tient aux faits, et la foule qui s’exprime par le moyen de choeurs turbulents, qui invective, exige et rappelle la loi. Les acteurs (Jésus, Pierre, Pilate...) expriment leur passion et leur doute par le truchement des airs ; c’est là également que le croyant souffre en empathie avec le Christ.
Enfin, les chorals font entendre à l’assistance des mélodies qu’elle connaît bien, qui véhiculent l’expression collective de la foi et du dogme luthériens. Itay Jedlin a choisi d’interpréter cette passion en suivant les thèses du musicologue américain Joshua Rifkin, qui a préconisé de se limiter à un ou deux chanteurs seulement par partie vocale, donnant ainsi à l’oeuvre un caractère plus intime et plus léger. C’est aussi un choix plus exigeant pour les chanteurs, qui doivent dès lors se partager les airs, les choeurs et les récitatifs. Il accentue également l’ambiguïté des rôles - qui parle ? qui écoute ? - et ne peut qu’aider l’auditeur à mêler sa propre émotion à celle de l’histoire qui se déroule».
Laurent Guillo