Lundi 6 octobre, la justice française a refusé de remettre en liberté l'ancien banquier et ministre kazakh Moukhtar Abliazov, détenu en France depuis 14 mois.
L'accusant d'avoir détourné des milliards de dollars, l'Ukraine et la Russie ont réclamé son extradition, des demandes sont l'une est en délibéré et l'autre doit être prochainement examinée.
Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon, Luc Fontaine, a expliqué que l'oligarque et opposant au régime de Noursoultan Nazarbaïev, arrêté le 31 juillet 2013 sur la Côte d'Azur, ne disposait pas de garanties de représentation suffisantes au regard des autorités requérant son extradition.
A l'audience le 25 septembre dernier, Moukhtar Abliazov, 51 ans, avait accepté, aux fins d'être remis en liberté, de verser une caution de 100 000 euros, d'être assigné à résidence et placé sous bracelet électronique.
La justice française avait déjà refusé à deux reprises de le remettre en liberté. En décembre 2013, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) avait donné son feu vert à l'extradition mais cette décision a été annulée en avril par la Cour de cassation qui avait renvoyé l'affaire dans le Rhône.
Le 25 septembre, le parquet général de Lyon s'est prononcé pour une extradition de M. Abliazov vers l'Ukraine. La cour a mis sa décision en délibéré au 24 octobre. D'ici là, elle examinera la demande de la Russie le 17 octobre.