Plusieurs dizaines de salariés de Bel Maille occupaient le site de leur entreprise, à Riorges ce vendredi, au lendemain de sa liquidation par le tribunal de commerce de Roanne.
Jeudi après-midi, la juridiction consulaire a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise bel Maille, qui compte encore 58 salariés, et l'arrêt de l'activité à compter de vendredi, à 12 heures.
Un seul projet de reprise, émanant du groupe tunisien Aramys qui indique compter 1.500 salariés, avait été présenté au tribunal de commerce.
Cette offre, qui prévoyait de conserver la moitié de l'effectif, a été jugée "irrecevable", car elle comporte de nombreuses insuffisances sur les plans juridique et économique, indique le tribunal dans sa décision dont l'AFP a obtenu copie.
Les salariés, remontés contre leur ancien PDG, Stéphane Ziegler, qu'ils accusent de s'être "approprié la trésorerie de l'entreprise depuis son rachat en 2009", ont voté l'occupation de l'usine 24 heures sur 24, pour faire aboutir leurs revendications, selon le délégué syndical CGT, David Thomas.
"Nous voulons aussi qu'AG2R La Mondiale accepte, durant neuf mois, la portabilité par le liquidateur de notre contrat collectif de prévoyance et de complémentaire santé", a-t-il ajouté."Nous demandons au liquidateur le doublement des indemnités conventionnelles de licenciement, qui sont au ras des pâquerettes dans notre convention collective du textile", a de son côté déclaré Driss, le secrétaire du comité d'entreprise.