Un groupe d'une soixantaine de faucheurs volontaires a envahi ce jeudi matin les locaux du semencier Limagrain à Chappes (63). Ils dénoncent les recherche entreprises par le groupe sur le blé transgénique.
Ce jeudi vers 7 heures 20, une soixantaine de faucheurs volontaires a investi le centre de recherche de Limagrain, à Chappes (63). Ces faucheurs venus de toute la France ont voulu dénoncer le programme Genius du groupe qui vise à développer de nouvelles techniques de mutation génétiques sur le blé.
"On travaille encore (sur ces sujets) aujourd’hui alors que la France s’est prononcée contre les cultures OGM" déplore Agnès Renauldon, l'une des protestataires. "On dénonce le fait qu’on continue la recherche sur les OGM alors qu’en France et en Europe, cette recherche est plutôt en train de diminuer."
"Il y a bien une volonté d’agir sur la réglementation" ajoute Jacky Berrahil, un autre faucheur, "c’est-à-dire de faire en sorte de dire que compte tenu des nouvelles techniques qui seraient actuellement utilisées, on pourrait peut-être mieux faire accepter les OGM à la population et peut-être même leur épargner les préalables comme les autorisations, les essais ou la traçabilité."
Une manifestation dans le calme, mais quelques pneus crevés
Immédiatement alertés, une centaine de producteurs de blé de la coopérative sont venus pour défendre leur locaux, très agacés par ce nouveau coup de force des anti-OGM. Les représentant des producteurs et les gendarmes présents ont finalement réussi a maintenir le calme mais le groupe se réserve toutefois le droit de porter plainte."Cette recherche est faite en milieu confiné. Elle respecte toutes les obligations légales de cette activité de A à Z." indique Bruno Carette
directeur général semence des grandes cultures Limagrain. "Elle est transparente, communiquée. Elle associe la recherche publique sur certains aspect et des programmes privés sur d’autres et tout ça est fait dans le respect intégral de la législation française comme sur tous les territoires où nous travaillons."
Escortés dehors par les gendarmes, sans heurts, les faucheurs ont tout de même eu la désagréable surprise de retrouver 13 de leurs véhicules avec un ou plusieurs pneus crevés.