Les grandes compagnies américaines du cinéma, Disney, Universal ou encore Warner Bros, ainsi que diverses sociétés de droits d’auteur, dont la Sacem, réclamaient trois millions d’euros aux créateurs du site de piratage Undeadlink, basé à Belley dans l'Ain.
L’affaire Undeadlink a commencé en décembre 2011 par une plainte de la SACEM et de l’ALPA (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) contre les deux administrateurs de cette plateforme de téléchargement illégal, active depuis fin 2010.
La particularité du site, comme l’indique son nom, est de maintenir en vie, au moyen de copies, des liens «tués» par les ayants droit, qui garantissent aux visiteurs du site d’accéder aux œuvres piratées. «Undeadlink est le phénix de la contrefaçon», résumait en 2013 Me Christian Soulié, qui représentait le Syndicat de l’édition vidéo numérique, la Fédération nationale des distributeurs de films, et sept sociétés de production - Columbia, Disney, Paramount, Tristar, Twentieth Century Fox, Universal et Warner Bros.
En avril 2013, ils avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse à six mois de prison avec sursis. Le tribunal les avait également enjoints à verser 5 000 euros d'amende chacun.
Après le volet pénal, c’est devant une juridiction civile que les majors américaines et les sociétés de droits d’auteur avaient réclamé réparation. Elles n’ont pas obtenu satisfaction à la hauteur de leurs prétentions, la justice estimant qu’il fallait prendre en compte les seuls bénéfices directement engrangés par les deux pirates.
Ils devront donc verser 63.000 euros à Hollywood !