Les journaux suisses ne tarissent pas d'éloges sur leurs "champions" après la victoire en "apothéose" de la Suisse face à la France en finale de la Coupe Davis, dimanche 23 novembre, à Villeneuve d'Ascq.
Il s'agit tout simplement de l'"apothéose" d'une "Suisse qui entre dans l'histoire en remportant la Coupe Davis" grâce à "deux types en or", Roger Federer et Stan Wawrinka, pour la Tribune de Genève. Le quotidien ne sait pas quels adjectifs utiliser pour qualifier ce sacre: "Enorme, fabuleux, géant, monstrueux; tout cela n'est certainement pas suffisant pour conter l'histoire d'une équipe de Suisse qui a signé une performance stratosphérique, un 'truc de fou'".
Dithyrambique envers le clan suisse, le journal salue toutefois la performance des Français mais se demande si "cette génération-là, aussi talentueuse soit-elle, doit-elle faire pour de bon le deuil du Saladier d'argent?".
"Merci" titre sobrement Le Matin, qui détaille en 12 pages "la plus belle des conquêtes". Une victoire que la Suisse "doit surtout à la concomitance bénie de deux champions d'exception. L'un qui défie le temps et l'autre qui le rattrape", écrit Mathieu Aeschmann. Le quotidien roman ne boude pas son plaisir et offre même à ses lecteurs un poster des héros soulevant leur premier Saladier d'argent dans ses pages centrales.
Wawrinka, le 'grand patron'
Si le quotidien 24 heures salue l'une "des plus belles performances du sport helvétique", il n'oublie pas de rappeler que Wawrinka "aura été le grand patron de ce week-end" en étant "fabuleux vendredi (en simple) et samedi (en double)". "Pour le Vaudois plus encore que pour tous les autres acteurs de ce formidable week-end, décrocher le Saladier d'argent sonne comme la récompense suprême, comme un réel aboutissement", selon le quotidien roman.Pareil pour le site 20 minutes, selon lequel "si le Saladier d'argent débarque en Suisse, le pays le doit beaucoup au dévouement du Vaudois de 29 ans. Depuis ses débuts en 2004, le droitier de Saint-Barthélemy a répondu présent dans toutes les situations".
Le Tages Anzeiger réserve quant à lui ses louanges au "géant" Federer, grand artisan de ce "miracle travaillé de longue haleine" et qui représente le "succès le plus important et le plus médiatisé de n'importe quelle équipe sportive suisse dans l'histoire".
Ce triomphe constitue "pour le tennis helvète ainsi que pour Federer le dernier chaînon manquant", estime le journal, rappelant que c'est sur cette terre (battue) lilloise que le N.2 mondial avait, à l'âge de 15 ans, remporté son premier tournoi et que cette victoire "lui offre le trophée qui lui manquait dans sa vitrine déjà fournie".