De nombreuses personnalités de droite et de gauche, dont l'ex-président Nicolas Sarkozy et la garde des Sceaux Christiane Taubira, ont assisté lundi à Paris aux obsèques de Jacques Barrot. Âgé de 77 ans, l'ancien ministre et membre du Conseil constitutionnel est mort brutalement mercredi.
Plusieurs centaines de personnes se sont pressées à l'église Sainte-Clotilde, dans le VIIe arrondissement de Paris. Parmi elles, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel que Jacques Barrot, grande figure de la démocratie chrétienne, avait rejoint en 2010. Outre la ministre de la Justice Christiane Taubira, le secrétaire d'Etat aux affaires Européennes Harlem Désir, représentait le gouvernement. Fervent défenseur de l'Union européenne, l'ancien ministre centriste avait été commissaire européen (Politique régionale, transports, justice).
Également présents à la cérémonie : le président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, l'ancien sénateur socialiste du Puy-de-Dôme et actuel membre du Conseil Constitutionnel Michel Charasse, le président du MoDem François Bayrou, le maire UDI de Chamalières Louis Giscard d'Estaing.
Les membres de l'UMP étaient évidemment nombreux à assister aux obsèques de l'ex-ministre de Valéry Giscard d'Estaing et de Jacques Chirac : Nathalie Kosciusko-Morizet, le député-maire du Puy-en-Velay Laurent Wauquiez, Alain Juppé, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, le député européen Massif Central-Centre Brice Hortefeux, Michel Barnier, Jean-Paul Delevoye, Michèle Alliot-Marie et Patrick Ollier.
Les louanges de toute la classe politique
A l'issue de la cérémonie, qui a duré près de deux heures, plusieurs responsables ont évoqué la dimension politique du défunt. Pour le député UMP Henri Guaino, Jacques Barrot, qui a "marqué les années d'après-guerre", "cherchait à allier ses convictions politiques avec ses convictions religieuses". Michel Barnier, qui fut à la commission européenne à ses cotés, a rendu hommage "au patriote, à l'Européen et à son humanité". Le centriste Louis Giscard d'Estaing a salué "une grande personnalité de la démocratie-chrétienne".
L'avoir comme mentor a été un privilège. Il avait beaucoup de coeur, d'attention, de générosité. (Louis Giscard d'Estaing)
Pour François Bayrou, "il a marqué de son empreinte la vie politique française et spécialement ceux qui croient à l'Europe". "Nous avons passé beaucoup de temps à débattre avec lui de ce qui pourrait être l'avenir d'une France mieux équilibrée que celle que nous avons aujourd'hui", a poursuivi le maire de Pau.
Pour l'ancien ministre centriste Pierre Méhaignerie, Barrot "était la générosité, l'Europe et le mouvement démocrate-chrétien, principe qui manque aujourd'hui, ce courant que nous devons faire émerger de nouveau, plus que jamais d'actualité, surtout quand on voit la démagogie aujourd'hui vis-à-vis de l'Europe".