Les éleveurs caprins, qui avaient manifesté mercredi à Privas contre le "puçage électronique" de leurs bêtes, ont obtenu partiellement gain de cause. De nouvelles dispositions vont intervenir pour le maintien sous condition des aides européennes et la levée des sanctions.
Cette reconnaissance va permettre à partir de début 2015 aux éleveurs de maintenir 100% de leurs aides de la Politique agricole commune (PAC) liées au développement rural comme l'ICHN (Indemnités compensatoires de handicaps naturels) ou les MAE (Mesures agroenvironnementales) qui représentent une part importante des aides aux éleveurs de montagne.
En revanche, les boucles plastiques ne pourront être reconnues comme moyen d'identification pour toucher les aides ovine ou caprine du premier pilier de la PAC, précisent encore les services de Stéphane Le Foll. Ce qui induira donc une perte des parties de ces aides pour les éleveurs qui n'utiliseront pas le puçage électronique.
Le ministère s'étonne d'ailleurs de cette mobilisation de la Confédération paysanne, assurant que ces dispositions avaient été décidées dés le premier semestre 2014 même si les décrets, qui sont en cours de rédaction, n'ont pas encore été publiés.
De son côté, la Confédération paysanne a précisé jeudi après-midi avoir bien "obtenu la fin de ces sanctions en cascade", avec un bémol : "Il y aura toujours la perte de l'aide ovine/caprine (liée à l'obligation d'identification électronique, mesure européenne), mais les aides liées au chargement animal seront maintenues à partir du moment où on peut justifier de la traçabilité (bouclage classique)".