Les écologistes ont décidé de passer par le Net afin de lever des fonds pour les municipales. En fonction du montant des sommes engagées, les donateurs peuvent entrer, à des degrés divers et variés dans l'intimité quotidienne des candidats.
Reportage. Innover pour récolter des fonds et financer la campagne électorale. C'est le crédo des Verts genevois qui organisent des rencontres personnalisées avec leurs électeurs potentiels, des rencontres d'un genre inédit. Un candidat de la liste par exemple, spécialiste de l'histoire industrielle propose, moyennent 100 francs, une déambulation à vélo à travers les quartiers les intéressants de Genève.Pour ceux que l'histoire industrielle n'intéresse pas, ils peuvent s'offrir une fondue avec une ministre genevoise (200 francs), ou encore diner chez un élu pour 250 francs.
Il suffit d'un clic sur le site participatif 100-days.net, plus fréquemment dédié, en général, aux projets culturels.
"Nos ressources sont très limitées par rapport aux autres partis" explique Delphine Klopfenstein, secrétaire générale. Nous devons inventer pour être visibles." D'où ce crowdfunding politique, novateur en Suisse romande, balbutiant mais banal aux USA.
Les internautes peuvent soutenir les Verts, qui rembourseront si la somme, 10'000 de leur budget de campagne, n'est pas rentrée en 100 jours.
En 100 jours les Verts espèrent ainsi récolter 10000 francs suisses (près de 10000 euros), une somme dérisoire au regard des 150 000 francs que coûte une campagne. "L'argent récolté par cette opération " a surtout pour objectif de décloisonner le monde politique et de faire connaître autrement nos candidats".
Reportage d'Ariane Combes-Savary & Yves-Marie Glo
Intervenants: Daniel Pasquier, candidat conseil municipal, les Verts genevois, Delphine Klopfenstein, secrétaire générale, les Verts genevois