Les Français ont débuté sans fracas les Mondiaux de nordique, jeudi 19 février, à Falun. Célia Aymonier a atteint son objectif en sortant des qualifications du sprint (style classique) ce que Richard Jouve n'a pas réussi chez les messieurs.
"J'ai fait une bonne qualification sur un parcours qui est vraiment dur, avec deux bosses qui font vraiment mal aux pattes", a expliqué Aymonier, 24e en séries avant d'échouer à la dernière place de son quart de finale, en sprint. "Dommage, j'ai loupé mon départ", a déploré celle qui aura davantage de chances de s'illustrer sur 10km, mardi prochain.
C'est l'inusable Norvégienne Marit Bjoergen qui a remporté ce sprint, décrochant la première médaille d'or de ces championnats du monde disputés devant une foule très nombreuse. A 34 ans, Bjoergen remporte là son 13e titre mondial.
Je n'aime pas cette neige"
Venus par milliers au complexe Lugnet de Falun, lequel accueille pour la quatrième fois les Mondiaux, les supporters norvégiens ont rivalisé en terme de décibels avec leurs hôtes suédois, ce qui promet une chaude semaine. Chaude dans tous les sens du terme, puisque le mercure est monté jusqu'à 8 degrés Celsius! La neige est lourde, ce qui ne convient pas à certains skieurs, Richard Jouve notamment.
"Je n'aime pas cette neige, explique le skieur de Montgenèvre qui a échoué en 33e position des qualifications, incapable de se hisser parmi les 30 finalistes. Je suis déçu. Je manquais vraiment de jus. Je n'avais pas la forme de ces dernières semaines".
Jouve a donc assisté des tribunes au succès du Norvégien Petter Northug, star de la discipline qui compte lui désormais dix titres planétaires.
L'énigme Jason
Après ce début timide, la délégation française espère décrocher une première médaille ce vendredi au combiné (petit tremplin), même si la condition réelle de Jason Lamy Chappuis est une énigme. Le champion olympique de Vancouver (2010, petit tremplin) n'est plus apparu en compétition depuis un mois, obligé de soigner une contusion osseuse au péroné gauche.Lamy Chappuis, qui dispute sans doute à 28 ans ses derniers Mondiaux, s'est rassuré, mardi, lors des entraînements. Mais son réel niveau est un mystère après une saison chaotique, sauvée par une victoire en Coupe du monde à Ramsau fin décembre mais ternie le reste du temps par de nombreux résultats indignes de son statut.
Il y a deux ans à Val di Fiemme, Lamy Chappuis avait décroché trois médailles d'or (individuel petit tremplin, sprint et relais par équipes) et une en bronze (individuel grand tremplin). Mais deux ans ont passé et ce sont désormais les Allemands qui font figure d'orgres au combiné.