Les pêcheurs se sont rassemblés au barrage de la Bourboule (63). Le 13 février dernier, pour une raison encore indéterminée, plusieurs dizaines de milliers de tonnes de boue, étaient lâchées dans la Dordogne. Des milliers de poissons, des truites notamment, n'ont pas survécu à l'écoulement.
Les pêcheurs de la Dordogne n'ont pas fait l'ouverture de la pêche. Ils veulent comprendre comment la rivière a pu être asphyxiée par cette coulée de boue qui a détruit les zones de reproduction des poissons.
La colère s'est substituée au plaisir d'une journée de pêche à la truite et près de 200 personnes se sont retrouvées près du "barrage de la honte". Ils demandent le démantèlement du barrage dont la gestion est le fait d'une entreprise privée depuis 2008.
Jean-Claude Priolet, président de l'Union Régionale de Pêche : l'impact sur le milieu est beaucoup trop fort par rapport à l'apport énergétique...
Plusieurs élus de tous bords sont venus les soutenir, Louis Giscard d'Estaing, Danielle Auroy ou Christian Bouchardy veulent eux aussi faire la lumière sur cette catastrophe écologique.
La rivière est impactée jusqu'à Bort-les-Orgues et les experts considèrent que deux générations de truites sont éliminées. Il faudra du temps pour revenir à la normale, de cinq à dix ans.
Associations, politiques et simples pêcheurs, tous se demandent comment une telle erreur a pu être commise.