À l’occasion du 120e anniversaire du Cinématographe, l’Institut Lumière organise, au Grand Palais, à Paris, une exposition dédiée aux inventions-phares des pionniers lyonnais du cinéma, Louis et Auguste Lumière. Thierry Frémaux, patron de l'Institut Lumière s'est fait commissaire d'expo.
L’histoire du cinématographe démarre à Lyon, mais elle est intimement liée à Paris : la première séance publique payante fut ainsi organisée au Salon Indien du Grand Café le 28 décembre 1895, et les frères Lumière présentèrent les premiers films en 75 mm lors de l’Exposition Universelle de 1900 non loin du Grand Palais.
Du Cinématographe, appareil permettant tout à la fois de filmer, de tirer des copies et de les projeter, à l’Autochrome mettant la photographie couleur à la portée de tous, en passant par le Photorama, premier essai concluant de projection de vues à 360°, la première partie de l’exposition présente les multiples innovations de la famille Lumière qui marquèrent l’avènement d’une épopée technique, artistique et industrielle universelle en constante évolution : le cinéma.
L'avenir du cinéma
Une large place est ainsi consacrée à la diffusion, sous différentes formes, des 1 500 films Lumière, joyaux aux multiples interprétations : reflets de l’Histoire, des prémices de l’écriture cinématographique, de l’ouverture au monde mais aussi témoins de la vie familiale du début du XX e siècle.
La seconde partie de l’exposition aborde au sens large la question de l’Héritage Lumière : Edison, Marey, Demenÿ ou Muybridge, l’évolution des techniques de filmage - le passage de l’argentique au numérique -, la trace de l’esthétique Lumière chez les cinéastes contemporains, la mythologie des salles de cinéma… Sont alors convoquées les œuvres de Bresson, Pialat, Klein, Crasneanscki, etc.
Le reportage sur place de Julien Sauvadon et Laure Crozat :
Le regard de Max Lefrancq-Lumière, le petit-fils des inventeurs, sur cette exposition :